Le mouvement syndical guinéen a entamé, ce lundi 26 janvier 2024, une grève générale et illimitée pour réclamer la baisse du coût des produits de première nécessité. Cette manifestation des syndicats vise également à exiger la levée de mesures de restrictions imposées à certains médias.
Le mouvement syndical guinéen, composé de plusieurs centrales syndicales du pays, ont entamé une grève générale et illimitée ce lundi 26 février 2024 sur toute l’étendue du territoire national. Des travailleurs de tous les secteurs d’activités du pays que sont le secteur public, privé et mixte ont déserté les bureaux en vue de se faire entendre.
Ce lundi dans la capitale guinéenne, les routes étaient désertes, les écoles et les marchés fermés, selon des médias locaux et internationaux. Les grévistes dénoncent la privation des libertés individuelles et collectives et la libération sans condition de certaines personnes incarcérées pour des motifs jugés légers. Cette manifestation vise aussi et surtout la baisse des prix des denrées de première nécessité ou encore la fin de la censure médiatique, dans un malaise social grandissant.
Des échauffourées entre jeunes et forces de l’ordre ont eu lieu par endroits, signalent les mêmes sources médiatiques.
Pour rappel le mouvement syndical guinéen avait adressé une plateforme revendicative au gouvernement guinéen, pour réclamer plusieurs points de revendication. Il s’agit des points portant, entre autres, sur la levée des restrictions de l’internet, l’arrêt des brouillages des ondes des médias audiovisuels, le respect des protocoles d’accord signés en faveurs des contractuels de l’éducation, la baisse des prix des denrées alimentaires et d’autres revendications.
Le mouvement syndical invite tous les travailleurs des différents secteurs d’activités économiques à suivre cet appel jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
Cette mobilisation est lancée dans un climat de tension sociale grandissante et en l’absence de gouvernement, depuis sa dissolution, il y a une semaine, par les autorités militaires au pouvoir tout en ordonnant le gel des comptes bancaires des membres déchus et la saisie de leurs passeports.
Par Yenlemba Luc Lompo