L’ex-Premier ministre, Cellou Dalein Diallo, visé par une enquête pour « corruption et enrichissement illicite », s’est expliqué, jeudi 17 février 2022, devant la presse au siège de son parti, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). «Je suis un homme d’honneur et je tiens à défendre ma réputation et mon honneur», a insisté l’homme politique qui est également revenu sur la propriété qu’il occupe à Conakry et dont l’État réclame la restitution.
Le leader de l’Union des Forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, est visé par une enquête pour « corruption et enrichissement illicite » dans le cadre de la vente de deux avions et autres biens appartenant à la compagnie Air Guinée, tombée en faillite.
A l’entame de son propos, Cellou Dalein Diallo a assuré que sa sortie médiatique «c’est moins pour défendre un bien, une propriété que pour défendre son honneur et sa réputation». «J’ai travaillé pendant une trentaine d’années pour l’Etat guinéen à différents postes, dont une dizaine en tant que ministre de la République. Je n’ai jamais été entendu par un officier de police judiciaire ni par un juge pour des faits présumés de corruption ou de détournement de deniers publics. J’ai toujours dit et répété que je suis un homme d’honneur, pas un homme d’argent. Pendant cette carrière administrative, je me suis fait une réputation d’homme intègre et relativement compétent parce que c’est à ce titre que je suis entré au gouvernement en 1996. J’ai essayé dans l’exercice des fonctions ministérielles qui m’ont été confiées de m’imposer une rigueur exceptionnelle… », a développé le leader de l’UFDG.
L’ancien Premier ministre a estimé que des gens veulent s’attaquer à sa «réputation et son honneur» et a tenu à s’expliquer sur cette affaire qui l’incrimine. «Je suis un homme d’honneur et je tiens à défendre ma réputation et mon honneur», a-t-il déclaré avec force devant une poignée de militants qui l’applaudissaient.
Sur la principale affaire qui est celle de la vente d’Air Guinée, Cellou Dalein Diallo qui était ministre des Transports au moment des faits, a estimé qu’il n’était pas le principal responsable. «J’ai signé bien sûr mais j’ai vérifié que les prix étaient bons pour la Guinée. Mais l’opération de liquidation d’Air Guinée s’est passée au ministère des Finances et c’est lui qui a fixé les prix», a-t-il clarifié.
Au sujet de sa propriété de Conakry qu’il a acquise sous le président Lansana Conté, l’ancien opposant guinéen se défend: «Je ne me suis pas emparé d’un domaine public de l’État», précisant qu’il s’agissait d’un domaine privé de l’État qui lui a été donné «dans le respect de la règle et des procédures».
Il a assuré qu’il y a eu un transfert de propriété, exhibant par la même occasion une copie de son titre foncier. Devant les Hommes de médias, le président de l’UFDG a évoqué un «harcèlement judiciaire» dont il serait victime. «Ce harcèlement judiciaire d’un leader politique, il faut s’interroger: pourquoi il y a ce harcèlement?», s’est-il interrogé.
Par Wakat Séra
