Le pouvoir de Transition en Guinée a ordonné à deux géants miniers d’arrêter à partir du lundi 4 juillet 2022, leurs activités liées à un immense gisement de fer dans le Sud-Est du pays, en raison de leur « manque de volonté » dans la création d’une co-entreprise avec l’Etat, informe l’AFP.
La junte guinéenne a ordonné «l’arrêt immédiat de toutes les activités relatives au projet Simandou à compter du lundi 4 juillet 2022 à 08H00» GMT et locales.
Dans une correspondance datée du 3 juillet et adressée aux responsables de Winning Consortium Simandou et Simfer, le ministre guinéen des Mines Moussa Magassouba affirme que «l’Etat guinéen constate avec regret le manque de volonté manifeste de la part des deux sociétés à privilégier un partenariat gagnant-gagnant nécessaire au co-développement du projet Simandou».
Le ministre dénonce une «inertie» qu’entretiennent ces deux sociétés autour de la formulation des modalités de la participation de l’Etat dans le capital social de la co-entreprise. Ce qui, selon lui, «compromet dangereusement la mise en œuvre effective du projet».
La décision de l’Etat guinéen a été prise après que celui-ci a « imposé » mi-juin un délai de 14 jours pour la création de la co-entreprise chargée de l’exploitation du gisement de fer.
Les travaux de ce projet de plusieurs milliers d’emplois directs ont été entravés, selon l’AFP, par des litiges sur les droits miniers, les soupçons de corruption et l’ampleur des investissements à réaliser.
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a rejeté, dimanche 3 juillet 2022, le délai de 39 mois de Transition proposé par la junte. Elle a dans la foulée, nommé l’ancien président béninois Thomas Boni Yayi, médiateur auprès du pouvoir de Transition.
Les militaires réunis au sein du Comité national du Rassemblement pour le Développement (CNRD) sous la houlette du Colonel Mamady Doumbouya, ont pris le pouvoir en Guinée après avoir renversé le président Alpha Condé en septembre 2021.
Par Siaka CISSE (Stagiaire)