Le pouvoir de Transition en Guinée a annoncé, le lundi 8 août 2022, dans un arrêté, la dissolution du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), reprochant à cette coalition de partis politiques, de syndicats et d’organisations de la société civile d’avoir des «actions violentes» au cours de «manifestations interdites».
Le gouvernement guinéen a décidé de la dissolution du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), qui s’est, depuis lors, montré très critique vis-à-vis de la gestion du pouvoir par la junte.
Dans sa note, le pouvoir de Transition indique que «le mode opératoire de la coalition se structure par des actions violentes au cours de manifestations interdites, des attaques contre des individus qui ne partagent pas leur idéologie, et des actions ciblées contre les forces de l’ordre».
Le gouvernement qui ne reconnaît pas le FNDC comme Organisation non gouvernementale (ONG) du pays, affirme, par ailleurs, que ses actions «mettent en péril l’unité nationale».
Le FNDC était à l’initiative des manifestations organisées les 28 et 29 juillet dernier, interdites par les autorités, et au cours desquelles cinq personnes ont été tuées.
Les militaires au pouvoir ont pris cette décision de dissoudre ce mouvement au moment où celui-ci dénonce «des répressions, des traitements inhumains et des expéditions punitives» de la part du pouvoir du colonel Mamady Doumbouya. La coalition a, à cet effet, prévu une «grande manifestation» devant la Commission européenne à Bruxelles, le 14 août prochain, pour, selon elle, dénoncer lesdites répressions.
Le mouvement dénonce également «le manque de réponse» à ses demandes d’un «dialogue crédible» sur la transition vers un pouvoir civil.
Le FNDC regroupe des partis politiques, des organisations de la société civile et des syndicats, a été l’un des principaux acteurs à avoir contesté l’ancien pouvoir de Alpha Condé.
Par Siaka CISSE (Stagiaire)