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Guinée: Mamady Doumbouya dans le viseur de la justice

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Des heurts en marge d'une manifestation du FNDC en Guinée (Photo d'archives)

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) et les familles des victimes des manifestations de juillet et août 2022 ont porté plainte contre le président de la Transition guinéenne devant la justice française à Paris, selon des médias. Le colonel Mamady Doumbouya est accusé de « complicité d’homicides et de tortures » suite à l’assassinat  d’au moins 10 jeunes, lors de manifestations organisées par le FNDC à Conakry.

Le président guinéen de la Transition Mamady Doumbouya est visé par une plainte à Paris. Et c’est le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) qui en est l’auteur.

Appuyé par les familles des victimes des manifestations de juillet et août 2022, ce mouvement a porté plainte contre le colonel Doumbouya, ancien membre de la légion étrangère, qu’il accuse de « complicité d’homicides et de tortures » après qu’une dizaine de jeunes ont perdu la vie dans des manifestations organisées par le FNDC à Conakry.

Les auteurs de cette plainte justifient leur choix de saisir la justice française par la confiance qu’ils placent en cette juridiction, se montrant sceptique quant à son aboutissement si elle était déposée en Guinée.  «Il y a eu des plaintes déposées ici au tribunal, mais jusqu’à présent, il n’y a pas eu de suite», témoigne un membre de la famille des victimes.

Quant au FDC, il dit ne pas vouloir « commenter cette autre procédure judiciaire », soutenant que la plainte s’appuie néanmoins sur la compétence universelle des juridictions françaises, qui leur permet de «se saisir d’un dossier relatif à des faits de torture […] même s’ils sont commis à l’étranger, par un étranger, sur un étranger».

En rappel, le Gouvernement de la Transition avait décidé de la dissolution du FNDC en début août 2022, reprochant à cette coalition de partis politiques, de syndicats et d’organisations de la société civile d’avoir des «actions violentes» au cours de «manifestations interdites».

Par Siaka CISSE (Stagiaire)