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Guinée/ Procès du 28-Septembre: le niveau de certains avocats laisse à désirer

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La junte militaire au pouvoir lors des évènements du 28 septembre

Le massacre, en septembre 2009, lors d’un rassemblement de l’opposition en Guinée, dans un stade, avait fait plus de 150 morts et au moins une centaine de femmes violées. Voilà, plus d’une dizaine de jours maintenant que l’Affaire dite celle du 28-Septembre, nom du stade, est devant la Justice. Seulement, selon un constat général, le niveau de certains avocats dans ce procès reste trop bas.

En Guinée, l’affaire est en jugement depuis le mercredi 28 septembre 2022. Celle du 28 septembre (2009). À l’époque, plus d’une soixantaine de personnes, selon la junte militaire qui était alors au pouvoir et plus de 150 selon des organisations de défense des droits de l’homme mais surtout de l’opposition ont été tués à Conakry dans le plus grand stade du pays. Également, au moins une centaine de femmes avaient été violées lors de ces évènements.

Parmi les accusés dans cette affaire devant la Justice guinéenne, l’ex-chef de la junte et président de la République, Moussa Dadis Camara et son aide de camp Aboubacar Sidiki Diakité alias «Toumba». D’ailleurs ce dernier a comparu, le mardi 1er novembre 2022, face aux avocats de la défense.

Une défense plus que divisée nonobstant le pacte de non-agression qui a été conclu par les avocats au début de ce procès car il n’a pu résister au passage de «Toumba» à la barre et cela depuis deux semaines, selon RFI.

En effet, l’ancien aide de camp a désigné Moussa Dadis Camara comme donneur d’ordres et Moussa Tiegboro Camara ainsi que Marcel Guilavogui comme les exécutants du massacre. Une accusation qui n’est pas du goût de leurs avocats mais, en revanche, fait l’affaire des avocats des parties civiles et a provoqué, le lundi 31 octobre 2022, un face à face avec l’avocat de ce dernier qui a ensuite tourné au duel.

Mais ce qui retient le plus l’attention sur le contenu des débats, c’est le niveau jugé trop bas de la prestation de certains avocats, a rapporté RFI.

«Ce procès montre qu’il y a un véritable problème de formation des avocats. Je pense que tous ceux qui suivent ce procès ont pu faire leur remarque sur l’amateurisme des avocats», affirme le politologue guinéen et activiste des droits de l’Homme, Aliou Barry  qui suit de très près ce procès.

L’expert salue tout de même la maîtrise dont font montrer les magistrats qui parviennent jusqu’à présent à préserver leur neutralité face aux différents protagonistes.

Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)