Face à la hausse du coût du carburant au Burkina Faso, le Syndicat National des Travailleurs de l’Éducation de Base (SYNATEB), dans cette déclaration dénonce un « mépris vis-vis du peuple et pour contrer cette mesure, il appelle à une grande mobilisation pour la marche du 29 novembre prévue pour pousser le gouvernement à revenir sur la mesure.
Le jeudi 08 Novembre 2018, le gouvernement du MPP et ses alliés a procédé à une augmentation de 75 F sur le prix du super 91 et du gasoil. Il justifie cette forfaiture par la hausse du prix du pétrole au plan international, la situation financière de la SONABHY et la nécessité de soutenir l’effort de guerre. Dans un contexte de vie chère et de dégradation continue du pouvoir d’achat des travailleurs en particulier et des populations des villes et campagnes en général, cette décision démontre une fois de plus une attitude de provocation et de mépris vis-à-vis du peuple.
Cette décision unilatérale, aux antipodes du dialogue social tant prôné et magnifié par ce même gouvernement est une pilule amère imposée au peuple burkinabè dans son ensemble et de façon particulière au monde de l’éducation que sont les parents d’élèves, les élèves et les travailleurs de l’éducation.
Pire, ce qui a contraint le peuple burkinabè à une insurrection populaire en octobre 2014 est entretenu, mieux, promu par l’ancien nouveau régime de Roch Marc Christian KABORE.
Au regard de cette mesure inique et dommageable aux conditions de vie des masses laborieuses, le SYNATEB, membre de la CCVC, appelle tous ses militants et sympathisants sur l’ensemble du territoire national, à une grande mobilisation autour des actions prévues le 29 novembre 2018 afin de dire ‘’NON’’ à cette forfaiture et exiger du gouvernement la satisfaction de la plateforme minimale ci-après :
- Le retour au anciens prix des hydrocarbures;
- La relecture de la structure des prix des hydrocarbures, conformément aux conclusions de l’atelier du comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures de juillet 2009 à Bobo-Dioulasso;
- Un audit indépendant de la SONABHY et de la SONABEL, impliquant les structures de lutte contre la corruption;
- L’arrêt des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales;
- Le retrait de l’avant-projet de loi organique adopté par le conseil de ministres qui prévoit de graves restrictions au droit de grève et la remise en cause des acquis des travailleurs;
- La relecture du code du travail bloquée depuis l’atelier de validation tenu en septembre 2017.
A Ouagadougou, une marche est prévue pour démarrer de la bourse du travail à partir de 7 heures.
Vive la CCVC !
Vive le SYNATEB!
Vive le syndicalisme révolutionnaire de lutte de classes!
Pour le Bureau National
Fait à Ouagadougou le 21 Novembre 2018 Le Secrétaire Général
François de salle YAMEOGO