Le président burkinabè Roch Kaboré a procédé, ce jeudi 3 mai 2018, à l’installation des membres du Haut conseil du dialogue social et leurs suppléants, nommés en février 2018, pour un mandat de trois ans renouvelable.
Fort de 30 membres titulaires et 30 suppléants, le Haut conseil du dialogue social entre ainsi en activité après l’installation de ses membres. Cet acte a été fait en présence de la présidente du Haut conseil du dialogue social du Sénégal et de Sophie De Coninck, la représentante du directeur du Bureau-pays de l’Organisation internationale du travail (OIT) basé à Abidjan, qui couvre six pays dont le Burkina.
Il a essentiellement pour missions, selon le chef de l’Etat burkinabè, « de prévenir, de gérer et de trouver des solutions à l’ensemble des conflits qui peuvent exister dans le monde des travailleurs, aussi bien dans le secteur public que le privé ».
« C’est un rôle éminemment important (et) l’expérience des uns et des autres doit nous amener de part et d’autres à savoir raison garder, à travailler ensemble tout en améliorant les conditions de travail et de vie des travailleurs en tenant compte aussi de l’intérêt national », a indiqué le président Kaboré pour qui le Haut conseil du dialogue social « est une institution importante (qui) peut aussi faire des études d’anticipation sur des questions qui ne sont pas encore d’actualité mais qui peuvent venir demain ».
Vu l’importance de cette institution, le chef de l’Etat Roch Kaboré a souhaité « un peu plus d’engagement de chacun (des membres) de manière à ce qu’ils prennent ce travail avec sérieux ».
« Ça permettra d’avoir un cadre où il y a beaucoup plus de confiance », a soutenu M. Kaboré. Il estime que « quand c’est l’Etat et les syndicats (qui discutent) il y a toujours des suspicions, des doutes (et) ce cadre va permettre de stabiliser la confiance qui doit exister entre les parties qui sont en discussion ».
Pour le président du Haut conseil du dialogue social, Domba Jean Marc Palm, les membres de cette institution sont conviés « d’une part à jeter des bases solides d’un climat social apaisé pouvant assurer la création de richesses, d’autre part, de susciter une culture du dialogue social pouvant garantir une redistribution équitable des richesses ».
« Tout au long de notre mandat, nous ne manquerons pas de prendre, chaque fois que de besoin, une posture d’anticipation en menant des études sur la situation et les perspectives du dialogue social dont nous établirons annuellement un rapport sur son état », a confié M. Palm pour qui « la tâche sera ardue », mais promet de relever le défi.
Par Daouda ZONGO