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«Il y a un décalage sur ce qu’on dit du Burkina et ce que le Burkina vit de lui-même» (Youssoupha)

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Le rappeur français d’origine congolaise (RDC), Youssoupha, pour son deuxième passage à Ouagadougou, pour un concert dans le cadre des REMA, a affirmé, dans la soirée du samedi 21 octobre 2023, «avoir l’impression qu’il y a un décalage sur ce qu’on dit du Burkina et ce que le Burkina vit de lui-même», ajoutant qu’il y sent «plus de sérénité qu’on en projette quand on parle du Burkina par les gens de l’extérieur».

Le rappeur et parolier Youssoupha est à Ouagadougou depuis le début du week-end. C’est la deuxième fois que l’artiste français d’origine congolaise arrive dans la capitale burkinabè, la première fois remontant à décembre 2021, où il y était venu en tant que parrain de la 16e édition de Ciné Droit Libre, un festival de films sur les droits humains et la liberté d’expression.

Ce samedi 21 octobre 2023, alors qu’un grand concert en compagnie d’artistes locaux l’attendait, le rappeur, qui a beaucoup voyagé à travers le monde, a donné ses impressions sur le Burkina Faso. Et pour lui, le pays des Hommes intègres n’est pas totalement ce qu’on en présente à l’extérieur. «J’ai l’impression qu’il y a un décalage sur ce qu’on dit du Burkina et ce que le Burkina vit de lui-même», a-t-il affirmé au cours d’un point de presse.

«Je ne suis absolument personne pour commencer à avoir des certitudes définitives sur le Burkina, mais je ressens ici plus de sérénité qu’on en projette quand on parle du Burkina par les gens de l’extérieur», a poursuivi le natif de Kinshasa. Pour Youssoupha, il y a «une espèce de cristallisation» de l’instabilité au Burkina Faso dont on parle à l’extérieur mais que lui, qui y est actuellement présent, n’a pas ce sentiment.

«Quand on nous a sollicité pour ce concert, ma première interrogation c’était est-ce-qu’on peut faire des concerts au Burkina, est-ce qu’on peut venir, ça peut bien se passer», a-t-il raconté, confiant qu’il y a des signes venus de l’extérieur qui donnent plutôt des indices comme quoi il y a peu de choses envisageables. «Mais sur place, on voit qu’il y a beaucoup de choses envisageables. Donc j’ai bien fait de venir», a déclaré le maître parolier.

«Le Burkina, c’est un peuple de résistance, (…) et on ne peut qu’accompagner ce peuple dans cet élan-là», a soutenu l’artiste qui dit avoir reçu un accueil «chaleureux» à son arrivée à Ouagadougou.

Par Siaka CISSE