Le président de l’Assemblée nationale burkinabè, le Docteur Salifou Diallo n’est plus. Son décès survenu dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 août 2017 est vécu comme un grand choc au Burkina Faso où l’homme était connu comme quelqu’un de conviction et d’action. Son relationnel, tant sur le plan national qu’hors de nos frontières est très dense, et on y retrouve des personnalités de tous bords. Au Burkina Faso, qu’ils soient politiciens, syndicalistes, militants de la société civile ou citoyen lambda, tous s’accordent sur les valeurs de Salifou Diallo, considéré comme un patriote et un grand «bosseur». Véritable agent de développement, celui qui était considéré comme l’un des plus fidèles lieutenants de l’ancien président Blaise Compaoré avant d’en devenir l’un des principaux tombeurs, a été de tous les fronts. Certes, la perfection n’étant pas de ce monde, il avait les défauts de ses qualités. Malgré sa santé qui était devenue fragile suite à un accident vasculaire cardiaque, M. Diallo n’a jamais rechigné à la besogne. En partant, selon certaines sources pour la Tunisie pour des contrôles de santé et ensuite à Paris en France, il préparait déjà, selon certains de ses proches, une rentrée où le répit a très peu de place. Mais le destin en a décidé autrement. Attendu dans le vol Paris-Ouagadougou du samedi 19 août, l’honorable Diallo, ne sera pas du voyage. Après avoir constaté son absence et l’avoir appelé plusieurs fois en vain, l’équipage sera finalement informé de son décès par un des compatriotes du passager introuvable qui était lui aussi sur le même vol.
C’est l’un de ses tours dont il est maître que le sort venait de jouer au Burkina Faso et à Salifou Diallo qui arrivera à Ouagadougou, en principe ce mercredi 23 août, bien par avion, mais dans un cerceuil. Comme le disent toujours les semblables du défunt qui le pleurent et le regretteront encore pendant longtemps, «Dieu a donné, Dieu a repris». Et que la Volonté du Tout Puissant soit faite, ajouteraient les croyants.
Par Wakat Séra