Cette semaine marque une avancée importante dans la mise en œuvre des engagements communs décidés lors du Sommet avec l’inauguration du poste de commandement conjoint (PCC), élément clé du mécanisme de commandement conjoint (MCC), structure inédite, pleinement opérationnelle, et dont les premiers résultats sont d’ores et déjà mesurables.
Le MCC est une structure constituée de plusieurs éléments distincts qui contribuent directement à la coordination des actions de la force Barkhane, de la force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) et des forces partenaires. Il comprend un détachement de liaison et de contact de la FC-G5S déployé au sein du poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) de Barkhane, à N’Djamena (Tchad), une cellule de partage du renseignement et donc le poste de commandement conjoint (PCC), cœur de cette coordination.
Le mécanisme de commandement conjoint incarne la forme la plus aboutie du partenariat de combat développé par la force Barkhane, pour ce qui relève de l’organisation du commandement, de l’aptitude à la planification et à la conduite des opérations conjointes. Ce mécanisme de coordination des commandements, traduction concrète de la Coalition pour le Sahel, n’est toutefois pas un organe de fusion des chaînes de commandements, qui garderont bien sûr leurs caractéristiques propres.
Barkhane et les forces partenaires poursuivent l’offensive contre les GAT
Dans la continuité des actions des dernières semaines, la force Barkhane a récemment conduit plusieurs opérations ponctuelles contre les groupes armés terroristes : plusieurs membres ont ainsi été mis hors de combat et une quantité importante de matériel et de ressources a été saisie ou détruite, dont des motos, de l’armement, des munitions et du matériel de guerre. Barkhane et ses partenaires continuent à
travers ces actions à accentuer la pression sur ces groupes, les déstructurer, et leur dénier tout sentiment d’impunité dans cette région.
Ainsi, entre le 2 et le 3 mars, une opération a permis la neutralisation de plusieurs terroristes dans le nord du Burkina Faso, dans la province de l’Oudalan. Cette action, initiée sur la base de renseignement, a combiné frappes aériennes et assaut héliporté contre un rassemblement de membres de l’État Islamique au Grand Sahara.
Plus tard, entre le 4 et 5 mars, deux opérations aériennes ont été conduites aux côtés des forces partenaires, tout d’abord en coordination et en coopération avec les forces armées nigériennes, en combinant moyens aériens et déploiement de commandos au sol. Capitalisant sur une manœuvre de renseignement conduite dans cette région où sévit l’EIGS, la force Barkhane a caractérisé un plot logistique terroriste sur lequel évoluaient de nombreux combattants armés. Une patrouille de Mirage 2000D a procédé à une frappe avant qu’un détachement de commandos ne soit engagé sur la zone d’opération, accompagné d’une compagnie des forces armées nigériennes.
Ensuite, le jeudi 5 mars dans l’après-midi, la force Barkhane a conduit une opération aérienne en coordination avec les forces armées partenaires maliennes et Burkinabè. L’exploitation de renseignements à fin d’action a permis la caractérisation d’un vaste campement terroriste au nord du Burkina Faso. En conséquence, une opération comprenant notamment 3 Mirage 2000 a été lancée contre ce regroupement.
Enfin, le 9 mars, la force barkhane a conduit une frappe au nord du Burkina Faso ayant permis la destruction d’un pick-up armé d’une mitrailleuse lourde, de motos ainsi que la neutralisation de plusieurs combattants terroristes.