Dans ce communiqué, la gendarmerie donne sa version des faits qui se sont déroulés à Bagré, dans la province du Boulgou, suite à l’arrestation de présumées coupables d’excision et de leurs complices.
« Le jeudi 26 janvier 2017, suite à l’arrestation d’une exciseuse et de 7 de ses complices, des individus (une centaine) ont manifesté devant les locaux de la Brigade territoriale de Gendarmerie de Bagré, Province du Boulgou. Ces individus exigeaient clairement la libération de ses dames présumées coupables d’excision sur 6 petites filles (entre 1 à 5 ans).
Pour éviter un affrontement qui aurait pu se révéler tragique, les quelques gendarmes en poste n’ont pas opposé une forte résistance et ces dames qui étaient gardées dans le hall de la Brigade ont finalement été libérées.
Malheureusement nous déplorons la destruction de portes et fenêtres de la Brigade, les pare-brise des 2 véhicules de patrouille ainsi que de 4 motos appartenant aux gendarmes présents.
Dans la soirée, les renforts de la Compagnie de Gendarmerie de Tenkodogo, appuyés de l’Escadron de Gendarmerie et des équipes des Compagnie Républicaine de Sécurité de Tenkodogo ont réussi à arrêter 29 des manifestants les plus virulents et 8 des meneurs clairement identifiés seront bientôt,déférés devant le procureur du Faso près le Tribunal de grande Instance de Tenkodogo. 5 autres sont activement recherchés.
La situation est calme pour le moment et tout témoignage permettant de récupérer ces présumées exciseuses ainsi que le reste des meneurs de la manifestation sur la Brigade sont les bienvenus aux numéros habituels 16, 17 et 1010 ».