Le Projet d’Appui à l’Inclusion Financière et l’accès au financement des Petites et Moyennes Entreprises (PAIF-PME), a instruit une trentaine de journalistes sur la notion de l’inclusion financière du lundi et au mardi 6 septembre 2022, au cours d’un atelier d’information et de sensibilisation, à Manga, au Centre-Sud du Burkina. Le coordonnateur national du PAIF-PME Kaongo Wilfried Séraphin Kientega a exprimé sa « satisfaction » quant à la tenue de cet atelier qui renforcera les connaissances des journalistes en lien avec l’inclusion financière, une politique visant à donner la possibilité aux individus et aux entreprises un accès à moindre coût à tout une gamme de produits et services financiers utiles et adaptés à leurs besoins (transactions, paiement, épargne, crédit et assurance).
Une trentaine de journalistes ont été outillés sur la notion de l’inclusion financière à travers plusieurs communications. La formation a porté, entre autres, sur une présentation générale de l’inclusion financière précisément ses notions de base, la réalisation du projet, la digitalisation des paiements (gouvernementaux et transformation numériques SDF), la sélection et le financement des promoteurs de projets innovants et porteurs et les mécanismes de gestion environnemental et social avant la validation des dossiers des bénéficiaires.
«Nous voilà au terme de nos travaux de deux jours consacrés à l’information et à la sensibilisation des journalistes du Projet d’Appui à l’Inclusion Financière (PAIF) et à l’accès au financement des Petites et Moyennes Entreprises (PME). Je voudrais traduire toute ma satisfaction par rapport aux travaux qui se sont bien déroulés, empreints de sagesse, de courtoisie tout au long des deux jours », a déclaré M. Kientega dans son mot de fin, exprimant également sa « satisfaction parce que l’objectif qui était initialement visé pour l’atelier a été largement atteint ».
Pour lui, cet objectif a été atteint pour au moins trois raisons. La première des raisons, « c’est la grande mobilisation de la presse à notre côté puisque nous avons dénombré 30 organes de presse qui sont restés à nos côtes durant les deux jours ». Cette activité a été aussi satisfaisante au regard du « grand intérêt » des journalistes dont certains découvraient cette notion, ont porté à l’atelier en posant de nombreuses questions qui ont reçu de nombreuses réponses apportées par l’ensemble des spécialistes du projet.
« Après avoir compris exactement ce que nous faisons au niveau du projet, cela vous permettra désormais de pouvoir nous accompagner », a lancé le coordonnateur national du PAIF-PME qui a recueilli les préoccupations des journalistes qui sont des employés dans des organes de presse, afin de mieux les accompagner de même que leur structure. « Je voudrais vous remercier pour ce que vous allez faire désormais avec nous puisqu’à partir de maintenant, nous serons ensemble pour porter à la connaissance de tout le monde les activités que nous allons mener au profit des bénéficiaires du projet qui est le grand public », a conclu Kaongo Wilfried Séraphin Kientega.
Selon Ludovic Ousmane Kiemtoré, l’un des communicateurs qui s’est appuyé sur les chiffres de la Banque Mondiale, « en 2017, au moins 1,7 milliard de personnes dans le monde ne possédaient pas de compte bancaire ». « En Afrique subsaharienne, sur un total de 590 millions d’adultes, 350 millions n’ont pas accès à un compte auprès d’une banque ou d’un autre type d’institution financière. Même les personnes qui disposent d’un compte courant n’ont souvent pas accès à d’autres services financiers de base comme les comptes d’épargne, les prêts et les produits d’assurance », a-t-il avancé, invitant les journalistes à accompagner le PAIF-PME qui œuvre pour le développement, notamment tirer les acteurs informels vers le formel pour accroître leur chiffres d’affaires.
Selon les explications de M. Kientega, l’inclusion financière est une politique qui a pour but d’élargir l’accès à des produits et services financiers abordables pour les populations exclues du circuit bancaire classique. Elle permet aux populations pauvres de financer leurs activités, d’épargner, de subvenir aux besoins de leur famille et de se protéger contre les risques de la vie courante.
Le PAIF-PME, dans le cadre de la synergie d’action et de la complémentarité avec toutes les structures intervenant dans la promotion de l’Inclusion financière au Burkina Faso vient renforcer encore davantage les initiatives du Gouvernement avec les structures comme le Fonds national de la finance inclusive (FONAFI).
Le Gouvernement du Burkina a bénéficié de la Banque mondiale, un prêt pour la mise en œuvre du PAIF-PME. La mise en œuvre des activités de ce projet est confiée à l’Unité de Gestion du Projet (UGP) rattachée au ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective, précisément à la direction générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP).
Le projet est structuré en quatre composantes à savoir, l’augmentation de l’utilisation des comptes de transaction ; le renforcement de la capacité institutionnelle pour accroître l’inclusion financière ; l’augmentation de l’accès des agriculteurs et des PME au crédit et la gestion du projet.
Ainsi, en vue de bâtir l’image du projet, de renforcer la compréhension et l’adhésion des acteurs de mise en œuvre et des bénéficiaires aux objectifs poursuivis, les médias constituent un partenaire de premier ordre pour le PAIF-PME. Cette formation permettra aux médias de jouer pleinement leur rôle qui est le leur dans cette lutte pour l’inclusion financière des populations.
Par Bernard BOUGOUM
