L’opposition burkinabè a invité, ce mardi 16 juin 2020, face à la presse à Ouagadougou, la justice à faire la lumière sur l’affaire dite de tentative d’inscription frauduleuse sur le fichier électoral dans la province de l’Oubritenga et a exigé la condamnation des coupables.
«L’opposition politique condamne vigoureusement ces actions frauduleuses», ont déclaré les conférenciers du jour, Adama Séré, président du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDEBF) et Amadou Diemdioda Dicko, Vice-Président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), notant que selon leurs informations, «le transport des personnes» incriminées, «a été fait avec un véhicule de l’Etat par des cadres du Nouveau Temps pour la Démocratie (NTD) dont certains sont entre les mains de la gendarmerie pour les besoins de l’enquête».
Ils ont rappelé que des faits similaires s’étaient déroulés à Boussé dans le Kourwéogo, où des militants de l’opposition ont aperçu des cars transportant des étudiants convoyés par un ministre pour l’enrôlement.
L’opposition qui invite la justice à faire diligemment toute la lumière sur cette affaire d’inscription frauduleuse, a instruit ses militants à intercepter les véhicules transportant des électeurs à enrôler, et les empêchez d’avoir accès aux sites d’enrôlements, saisir le poste de gendarmerie ou de police le plus proche pour constat, tenir informés les directions des partis respectifs de l’opposition et les démembrements de la commission électorale nationale indépendante (CENI), respecter cette même vigilance à l’approche et pendant l’élection et à respecter et faire respecter la loi.
Selon la CENI ce qui s’est passé, dans la province de l’Oubritenga, constituent une infraction à la loi électorale et sont punis conformément aux dispositions de l’article 336-18 du Code pénal. Aux termes desdites dispositions « Est puni d’une peine d’emprisonnement de un an à deux ans, d’une amende de cinq millions (5 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA et de la privation des droits civiques pendant cinq ans, quiconque se rend coupable de faits qualifiés de corruption ou de fraude électorale notamment par : l’inscription frauduleuse sur les listes électorales ; le transfert et le transport des électeurs pour s’inscrire sur une liste électorale ou pour voter ; (…)».
Par Daouda ZONGO