Le directeur régional de la Police nationale du centre, le Commissaire divisionnaire Désiré Ouédraogo et ses collaborateurs ont animé ce mercredi 17 février 2021 une conférence de presse au Service de police judiciaire (SRPJ-C) pour faire le bilan d’une vaste opération lancée en vue de lutter contre le grand banditisme à Ouagadougou. Selon les conférenciers, des investigations menées entre le 21 novembre 2020 et le 17/02/2021 dans les quartiers de Tampouy, Bassinko, Yagma, Nonsin, Pissy et Bendogo ont permis, entre autres, d’interpeller « 31 personnes » et de contrôler « 7 878 personnes ».
Des attaques à main armée d’une rare violence et souvent en plein midi, dans la capitale burkinabè et bien d’autres actes de grand banditisme ont causé des pertes en vie humaine et de nombreux dégâts financiers et matériels. Face aux différentes interpellations et alertes des Ouagalais, provoquant une recrudescence des cas d’actes de grand banditisme que connaissait Ouagadougou lors du premier trimestre de l’année 2021, la Police nationale a mené des opérations pour contrer le phénomène.
« Ces actes se sont manifestés notamment par des attaques à main armée contre des expatriés, des agences de transfert électronique et autres points de commerce, au moyen d’armes à feu entraînant parfois des pertes en vies humaines », a précisé le directeur régional de la Police nationale du Centre, Désiré Ouédraogo, ajoutant qu’au regard de cette situation, son corps « a décidé de s’attaquer résolument à ce phénomène en initiant des opérations de sécurisation de la ville ».
Les différentes unités spéciales et l’ensemble des services de police de la ville de Ouagadougou ont exécuté ces opérations en deux phases. Il s’agit de la phase « intensive » et celle dite « ordinaire ». La phase intensive a déjà été exécutée et la phase dite ordinaire débutée le 23 février 2021 est toujours en cours d’exécution, selon les interlocuteurs du jour des hommes de médias. Elles ont consisté de façon claire en des activités de prévention et d’activités de répression.
Les opérations spéciales ont permis, pour la phase de prévention 7 878 contrôles, d’interpeller et de garder à vue 19 personnes, de fouiller ou de contrôler 7 157 engins, de sensibiliser 196 et mis en fourrière 20 engins », a affirmé le Commissaire divisionnaire, Désiré Ouédraogo. Aussi, « plusieurs matériels ont été saisis pour des infractions comme la détention illégale d’arme à feu, les vols aggravés, le recel, l’ivresse publique et manifeste, les destructions de biens publics, le défaut de carte grise, de plaque d’immatriculation et de document d’identité », a poursuivi M. Ouédraogo.
Pour la phase de répression, les investigations ont porté sur plusieurs cas d’attaques à main armée dont la série des attaques menées par des individus portant des casques dans les quartiers de Tampouy, Bassinko, Yagma, Nonsin, Pissy et Bendogo entre le 21 novembre 2020 et le 17 février 2021.
Et, ces investigations ont abouti aux résultats suivants : « 31 personnes interpellées dans le cadre des investigations ; huit personnes gardées à vue pour acte de grand banditisme, vol et complicité de vol à main armées, et recel ; un véhicule à quatre roues ; neuf engins à deux roues ; sept pistolets automatiques dont un factice ; deux paires de menottes ; des minutions de Kalachnikov et de PA ; six paires chaussures de marque Sebago ; quatre casques de motos ; deux blousons de couleur noire ; une paire de gants de couleur noire ; 42 téléphones portables et la somme de 600 000 FCFA », ont indiqué les conférenciers qui ont par ailleurs noté que « plusieurs individus sont activement recherchés pour leur lien présumé avec les différentes attaques dans les villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ».
Face à la presse, le Commissaire Ouédraogo et son équipe, ont rassuré les populations sur « la détermination de la Police nationale à garantir la protection des personnes et de leurs biens » et appelé « toujours à la franche collaboration de tous pour endiguer les attaques à main armée dans la ville de Ouagadougou ».
Par Bernard BOUGOUM
