Le syndicat national des travailleurs de l’environnement, du tourisme et de l’hôtellerie (SYNTETH), a dénoncé ce jeudi 10 janvier 2019, face à la presse à Ouagadougou, « le manque d’équipement, d’infrastructure et de matériel de travail » pour les services forestiers, afin qu’ils puissent « bien mener leur mission » dans un contexte d’insécurité grandissante.
« Dans un contexte d’insécurité grandissante que vit notre pays, les agents forestiers sont très peu et mal équipés pour faire face aux dangers naturels tels que les animaux et les braconniers encore moins à l’ennemi terroriste aux côtés des autres forces de défense et de sécurité (FDS) », a affirmé le secrétaire général du SYNTETH, Youssiffo Ouédraogo, qui déplore « l’insuffisance d’armes, l’absence de dotation en tenues, le manque de moyens logistique et renforcement des capacités pour faire face à la situation ».
Selon les membres du syndicat, ces questions de sous-équipement ont été posées aux autorités, mais rien a été fait pour le moment, alors que les forestiers subissent aussi des attaques armées qualifiées de « terroristes ». « Quand (le ministère en charge de l’environnement, a sollicité un armement conséquent, c’est l’armement déclassé au niveau de l’armée nationale qui lui a été accordé », a regretté M. Ouédraogo.
Le secrétaire général du syndicat des forestiers a fait savoir que « la gestion de l’environnement et des ressources naturelles est reléguée au second plan » et que « nombreux (d’agents) utilisent leurs propres moyens de déplacement pour les opérations de surveillance et de suivi de l’exploitation forestière », se sont « exacerbés avec la recrudescence des attaques terroristes ». En ce qui concerne l’occupation anarchique des forêts classées, « le personnel des Eaux et Forêts a toujours dénoncé » cela, qui n’a pas suscité « une réaction » de la part « des autorités », a confié Youssiffo Ouédraogo qui indique que ces endroits sont devenus « le nid des bandits et des terroristes ».
Le SYNTETH a également dénoncé « des affectations discriminatoires ou en violation du principe cardinal du respect de la hiérarchie des grades », notant qu’au niveau des structures du ministère en charge de l’environnement jusqu’au niveau déconcentré « ce sont les liens parentaux et amicaux qui prennent le pas sur la qualification lors des embauches et la promotion des agents ».
Le syndicat a interpellé les autorités du ministère « à traiter dans les plus brefs délais les préoccupations justes et légitimes des agents », faute de quoi, il envisagera « des actions » en vue d’exiger leur satisfaction.
Par Daouda ZONGO