Ceci est une déclaration du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) invitant « le gouvernement à libérer les zones du pays occupées par les terroristes afin de permettre aux populations de retourner et vivre chez elles en toute quiétude et en toute sérénité ».
« La vie au Burkina Faso est désormais négativement impactée et tristement rythmée par la COVID19. Notre pays a franchi le lourd cap de plus de 500 cas testés positifs, et le gouvernement a pris des mesures qui restent insuffisantes tant pour contrer la propagation de la pandémie, que pour répondre aux besoins économiques des populations éprouvées par les effets de cette pandémie. En plus de la question de la pandémie, la question sécuritaire reste plus que jamais d’actualité.
Le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) formule ses vœux de prompt rétablissement aux malades de la COVID19. Notre parti présente ses sincères condoléances aux familles éplorées des victimes du virus et leur traduit sa compassion et sa solidarité.
Le CDP réitère ses félicitations et ses encouragements au personnel soignant qui est toujours au chevet des malades et veille nuits et jours pour leur apporter le soulagement et la guérison.
Des récriminations persistent et se lèvent contre la gestion de la pandémie par le pouvoir du MPP et de son gouvernement. C’est la cacophonie au sommet de l’Etat. Cette situation n’honore pas le gouvernement qui tarde à tout mettre en œuvre pour multiplier les centres de prise en charge sur toute l’étendue du territoire national, de rassurer les populations quant à la maitrise de la pandémie et la reprise des activités socio-économiques et culturelles.
Aussi, la gestion du coronavirus ne doit pas occulter la situation sécuritaire du territoire nationale. Des zones du territoire sont actuellement occupées par les terroristes qui y font la loi. Les Forces de Défense et de Sécurités semblent être abandonnées à eux-mêmes dans cette guerre asymétrique. Les populations désemparées continuent de fuir leurs villages pour rechercher secours et hospitalité chez leurs compatriotes. L’Etat n’a pu apporter que quelques logis de fortune, qui ne peuvent résister ni au vent ni aux pluies orageuses qui s’annoncent dans les semaines prochaines.
Le CDP interpelle le gouvernement pour que des mesures soient prises pour sauver ces parties du territoire national des mains des terroristes.
Cependant, cette lutte pour la libération du pays n’inclut pas les exécutions sommaires des civiles dont des populations des zones du Sahel et de la Boucle du Mouhoun sont victimes. Du reste, le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) condamne ces exécutions et celles dénoncées par Human Rights Watch.
Il est grand temps que le pouvoir du MPP et de son gouvernement diligente une enquête indépendante pour situer les responsabilités puisque dans une déclaration, le ministre d’Etat chargé de la défense et des anciens combattants, a affirmé d’une façon insidieuse être au courant des exactions. Alors pourquoi avoir attendu une réaction étrangère ? Pourquoi voir caché cette vérité aux burkinabè ? Il a fallu la plainte de Human Rights Watch, pour qu’il sorte de son silence. Attitude étrange, dans la mesure où ce n’est pas une première que des exactions sont commises sous le régime du MPP et de ses alliés sans qu’il y ait la lumière, encore moins des condamnations. Les souvenirs douloureux de Yirgou, de Kanh sont encore vifs.
Le CDP affirme qu’il faut lutter efficacement contre le terrorisme dans le respect des droits humains.
Le CDP invite le gouvernement à libérer les zones du pays occupées par les terroristes afin de permettre aux populations de retourner et vivre chez elles en toute quiétude et en toute sérénité. N’est-ce d’ailleurs pas un engagement lors de la prestation de serment du Président Roch Kaboré ?
Le Burkina Faso est un Etat de droits des Hommes intègres. Avec le pouvoir du MPP, la République se meurt, avec le pouvoir du MPP, l’intégrité se meurt, avec le pouvoir du MPP la solidarité nationale s’est fissurée, des groupes professionnelles sont mis à mal : les garants de notre justice sont mis aux bancs des accusés, les enseignants, les professionnels de la santé et autres professions sont soit indexés soit marginalisés
Le CDP rappelle que la situation sécuritaire désastreuse actuelle du Burkina Faso est le résultat de la mauvaise gouvernance du MPP et de ses alliés. En d’autres termes, c’est l’incapacité du MPP et de ses gouvernements successifs à répondre efficacement à la question sécuritaire comme à d’autres questions qui préoccupent les burkinabè (la gestion de la pandémie, l’éducation, l’IUTS, les fronts des syndicats etc.). Mieux, ce pouvoir du MPP n’a pas su inventer une gestion authentiquement burkinabè de la pandémie. Il s’est contenté de faire du « copier-coller » des mesures de certains pays en oubliant même de bien coller des parties de l’original. Aucune adaptation à la situation du Burkina.
Le CDP exige du pouvoir MPP et de son gouvernement une politique digne de notre cher Burkina Faso et de nos intègres citoyens,
- par le respect du droit,
- par la prise des mesures idoines urgentes pour sauver Djibo, les localités avoisinantes et leurs habitants,
- par un dialogue franc avec tous les partenaires sociaux,
- par le paiement de la dette sociale,
- par une justice et une discipline républicaine dans la gestion de la défense de la sécurité nationale,
- par une gestion administrative républicaine et non partisane.
Il n’est pas encore tard pour que le Burkina Faso redevienne une nation forte et respectée. Il n’est pas encore tard pour que chaque burkinabè soit le défenseur de la nation. Il n’est pas tard pour que chaque burkinabé soit un maillon de notre système sécuritaire et une aide aux Forces de Défenses et de Sécurités. Il n’est pas tard pour que nos FDS écoutent les populations et usent de discernement. Il n’est pas tard pour sauver le Burkina Faso. Il n’est pas tard pour que chaque burkinabè continue d’œuvrer pour arrêter la propagation de la Covid-19 en respectant les gestes barrières. »
Ensemble nous vaincrons.
Vive le Burkina Faso
Démocratie-Progrès-Justice
Ouagadougou, le 26 avril 2020
Le Secrétariat à la communication et à l’information