L’Assemblée nationale burkinabè s’est réunie ce mercredi 12 septembre 2018 pour l’ouverture d’une session extraordinaire, la deuxième de l’année, pour se pencher sur la situation sécuritaire que vit le Burkina qui a enregistré des morts dans les rangs de l’armée ces dernières semaines, à la suite d’attaques armées.
Les six groupes parlementaires ont adopté a l’unanimité l’ordre du jour de la session extraordinaire qui se penchera sur la situation sécuritaire marquée actuellement par « la terreur et le désarroi (qui) se sont abattus sur certaines contrées du pays », a indiqué le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé.
Le chef du parlement burkinabè a soutenu qu' »au moment où les interrogations ravagent des visages, au moment où le sentiment d’abandon hante bien d’esprits et certains en sont même venus à douter de la capacité de l’Etat à assurer la sécurité publique, la lutte sera peut-être longue, farouche et coûteuse, mais notre victoire est inéluctable ».
« Mais que les ennemis de notre peuple se détrompent. Nous n’allons pas faire leur perfide jeu », a dit M. Sakandé pour qui, face aux épreuves que les assaillants « nous ont opposées, nous resterons unis et déterminés pour défendre la mère patrie ».
Le président de l’Assemblée nationale a fait observer que « la riposte que le peuple burkinabè leur opposera sera simple, méthodique, implacable et féroce ». Le Burkina « traquera » les bandits armés qui écument les régions du Nord et de l’Est « jusqu’à dans leur retranchement, leur dernier souffle », a laissé entendre Alassane Bala Sakandé.
En décembre 2017, l’Assemblée nationale a voté une loi de programmation militaire qui a permis au gouvernement « d’augmenter les crédits alloués au ministère de la défense », en vue de faire face aux multiples attaques.
Par Bernard BOUGOUM