Face aux nombreuses attaques armées, qualifiées de terroristes, répétées, le personnel du Tribunal de grande instance de Djibo, une localité située dans le Nord du Burkina, a indiqué au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) qu’en «l’absence d’un dispositif sécuritaire idoine», les services juridiques allaient être momentanément suspendus en vue de la résolution de cette situation.
«L’absence de dispositif sécuritaire idoine a conduit le personnel en fonction dans le Tribunal de grande instance de Djibo à quitter ladite localité», indique un communiqué de presse de la Secrétaire permanente du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) Victoria Ouédraogo/Kibora.
Le CSM a déploré la situation et a suggéré que des «démarches soient entreprises auprès du Président du Faso (Roch Marc Christian Kaboré), garant de l’indépendance du Pouvoir Judiciaire, pour une recherche de solutions au problème sécuritaire du palais et trouver des réponses aux multiples conséquences que cette fermeture pourra engendrer», poursuit la note.
Selon des chiffres officiels, la situation sécuritaire dans le Nord du Burkina Faso, en proie à la montée du terrorisme, a déjà conduit à la fermeture de près de 216 écoles avec plus 20 000 élèves déscolarisés.
Par Mathias BAZIE
