Accueil Société Insécurité routière: le comportement de l’homme, « la principale cause » (expert)

Insécurité routière: le comportement de l’homme, « la principale cause » (expert)

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Atelier de FOSEC

Le comportement de l’homme est « la principale cause » de l’insécurité routière au Burkina, selon Sanoussa Gansonré, l’un des experts dans le cadre de l’étude menée sur le terrain au compte de la Fondation pour la sécurité du citoyen Burkina (FOSEC) qui a organisé du 29 au 31 janvier 2018 un atelier de restitution. Cette fondation milite pour un changement de comportement au niveau de la population burkinabè.

De l’étude « que nous avons conduite », il ressort que « les causes fondamentales (de l’insécurité routière) sont en lien avec le comportement de l’homme », a indiqué M. Gansonré, qui note que « les gens circulent dans une situation où ils sont un peu drogués, avec le téléphone à l’oreille … ».

Sanoussa Gansonré, l’expert principal dans le cadre de l’étude menée sur l’insécurité routière

Les populations interrogées dans « des régions frontalières, notamment avec le Ghana, le Togo, Bénin, la Côte d’Ivoire, (dans le cadre de l’étude) ont véritablement exprimé leur crainte » par rapport à cette insécurité.

« Il faut sensibiliser davantage les populations à tous les échelons parce que tout le monde est concerné, tout le monde peut être auteur d’un accident, tout le monde, également, peut éviter un accident », a souhaité l’expert de la Fondation pour la sécurité du citoyen.

Cette étude qui a fait un « état des lieux sur la problématique de la sécurité routière, notamment, les cadres réglementaires, institutionnels et législatifs », a été menée dans le cadre d’un projet qui s’intitule Feu de route pour la sécurité. Ce projet financé par le Département d’Etat américain, est mis en œuvre dans la région du Sahel, notamment au Burkina et au Sénégal.

Emile Ouédraogo, président du FOSEC

Le présent atelier organisé par la Fondation pour la sécurité du citoyen, dont les participants sont issus du ministère de la défense, de la sécurité et des transports, entre autres, a été une occasion donc pour le comité de pilotage du projet, de restituer les résultats de l’étude menée sur le terrain, selon Emile Ouédraogo, président de FOSEC.

« Cet atelier nous a permis de peaufiner encore des questions de recherche avec un partenaire qui est spécialiste de l’analyse quantitative des données », a indiqué M. Ouédraogo. « Nous allons repartir sur le terrain le mois prochain pour faire une enquête afin de compléter l’analyse quantitative faites par les consultants », a-t-il poursuivi.

Cet atelier constitue la troisième phase du projet Feu de route pour la sécurité au Burkina et au Sénégal dont les porteurs sont PartnersGlobal qui est une organisation non-gouvernementale internationale, Partners West Africa-Sénégal et la Fondation pour la sécurité du citoyen au Burkina, entre autres.

Kamissa Camara, directrice de PartnersGlobal de l’Afrique subsaharienne

Le but du projet, dont la mise en oeuvre se fera dans le Sud-Ouest et le Sud-Est pour ce qui est du Burkina, pour une durée de deux ans, est de « voir comment est-ce que les citoyens peuvent impacter sur la performance des forces de sécurité », afin d’avoir des agents compétents qui « travaillent avec une population qui les accepte », selon le président de la Fondation pour la sécurité du citoyen Emile Ouédraogo, ex-ministre de la Sécurité burkinabè.

Par Daouda ZONGO