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Intervention militaire de la CEDEAO au Niger: au moins cinq pays contributeurs de troupe déclarés

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Des chefs militaires de la CEDEAO (Ph. d'illustration Reuters)

Les chefs d’état-major de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en réunion au Ghana sur la situation du Niger, depuis le 17 août 2023, se sont penchés, au premier jour, sur la question de la répartition de la force en attente par pays contributeurs. Selon certaines sources proches du sommet, à ce stade, au moins cinq pays se sont déclarés prêts à fournir des hommes pour participer à l’opération militaire de l’Organisation ouest africaine pour l’intervention Niger.

La première journée de la réunion des chefs militaires de la CEDEAO au Ghana sur la crise nigérienne tenue le 17 août, livre ses premières conclusions. A l’ouverture du sommet, des absences notables ont été notées, notamment celle du Cap-Vert qui ne s’accorde pas avec les autres membres de l’Organisation sur le choix de l’option militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger. Les intervenants au cours de l’ouverture de la rencontre ont appelé les Etats membres à la réussite de cette opération.

Selon RFI, le huis clos de la première journée a été consacré à la répartition de la force en attente par pays contributeurs. Cette force a été activée par la conférence des chefs d’État de l’Organisation qui ont donné le feu vert pour une opération militaire afin de rétablir le président renversé, Mohamed Bazoum, dans ses fonctions. «Il  y en a maintenant au moins cinq: Nigeria, Sénégal, Côte d’Ivoire, Bénin et Guinée-Bissau», a affirment nos confrères, qui soulignent que le travail de répartition devrait être finalisé,  ce vendredi 18 août, dernier jour de la réunion des chefs d’état-major de la CEDEAO.

La planification de l’opération est «virtuellement terminée», selon le commissaire chargé des affaires publiques de la CEDEAO, Abdel Fatau Musah, qui a défendu l’opération sur le plan juridique.

Le chef d’état-major du Nigeria, le général Christopher Gwabin Musa a reconnu que le chemin de l’option militaire «n’est pas facile», mais a assuré que leur objectif est de défendre la démocratie au Niger. «Personne ne veut entrer en guerre», a soutenu le ministre de la Défense ghanéen,  Dominic Nitiwul qui estime que si les militaires nigériens restent au pouvoir, «plus personne en Afrique de l’Ouest n’est en sécurité». «Vous devez permettre à nos peuples de pouvoir continuer à choisir leur leader», a-t-il plaidé.

La réunion des chefs militaires de la CEDEAO qui a débuté, jeudi 17 août, à Accra, devrait rendre ses conclusions ce vendredi, qui sont d’ailleurs très attendues. Mais l’Organisation sous régionale a toujours réitéré que l’option militaire reste un dernier recours, soutenant privilégier le dialogue avec les tombeurs du président Mohamed Bazoum, pour un retour à la normalité au Niger, qui serait le rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Plusieurs pays et organisations ont aussi exprimé leur opposition à cette option militaire de l’instance sous régionale. Dans ce rang, on retrouve, notamment l’Union Africaine qui a rejeté, à travers son Conseil de Paix et de sécurité, toute action armée devant servir au retour à l’ordre constitutionnel à Niamey.

Par Siaka CISSE