Une journée de deuil a été décrétée, ce jeudi 4 janvier 2024, en Iran après un double attentat qui a fait au moins 95 personnes tuées, une journée plus tôt, à Kerma, ville du sud-est du pays. Le régime islamique pointe du doigt l’Israël et son allié américain.
La République islamique de l’Iran a décrété, le jeudi 4 janvier 2024, une journée de deuil national suite aux deux attentats qui ont coûté la vie, le mercredi 3 janvier 2024, à au moins 85 personnes à Kerma, une ville de la métropole située dans le sud-est du pays.
Deux bombes ont explosé, en effet, dans une foule qui commémorait, à Kerma (chef-lieu de province), l’assassinat du commandant des opérations extérieures des gardiens de la révolution iranienne, Ghassem Soleimani tué, le 2 janvier 2020, à Bagdad, dans une frappe de drone américain. Un double meurtre qui a eu lieu sur la tombe du général assassiné et placé à proximité de la mosquée Saheb Al-Zaman.
Selon Tasnim, une agence de presse affiliée aux gardiens de la révolution, les auteurs de l’attaque auraient, à distance, fait exploser deux sacs chargés d’explosifs déposés à l’entrée du cimetière de Kerman.
«L’assassinat de personnes pacifiques visitant un cimetière est choquant par sa cruauté et son cynisme», avait déploré le président russe, Vladimir Poutine dans un message envoyé à son homologue iranien, Ebrahim Raïssi et au guide spirituel du régime révolutionnaire, l’ayatollah Ali Khamenei.
«Nous condamnons fermement le terrorisme sous toutes ses formes», avait-il ajouté.
Parmi les tués, y figure trois officiers et six enfants. Des attentats qui se sont produits dans un contexte de tensions régionales très forte et cela, depuis l’attaque du 7 octobre 2023 du Hamas en Israël, date de début d’une guerre entre la Palestine et l’État hébreux qui, à ce jour, totalise 1 200 morts et de la capture d’environ 240 otages du côté d’Israël et plus de 22 000 tués palestiniens.
Déjà, le 2 janvier dernier, veille du double attentat à Kerman, le numéro deux du bureau politique du Hamas, Saleh Al-Arouri ainsi que six autres cadres du mouvement islamique, ont trouvé la mort, à Beyrouth, dans un attentat.
Jusqu’à présent, aucune revendication de ces attentats n’a été fait mais celui du 2 janvier dernier reste l’attentat le plus meurtrier depuis 1979, début de la révolution islamique en Iran. IL a également fait au moins 211 blessés selon un dernier bilan.
Le numéro un iranien, l’ayatollah Ali Khamenei et le président Raïssi ont promis une «vengeance sévère» contre ceux qui ont commis cet acte sans toutefois, lui, nommer directement Israël. Quant au président Raissi, il a toutefois affirmé qu’Israël payera pour tous «ses crimes», puis a prédit que sa (Israël) «fin était proche». De son côté, le chef de la force Qods des Gardiens de la révolution a affirmé que les personnes tombées à Kerman avaient été visées par les criminels soutenus par les États-Unis et Israël. En tout cas, d’autres responsables moins haut placés accusent directement Israël.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)
