Les responsables de l’Institut Supérieur de Management des Risques (ISMR) et leurs partenaires ont procédé ce vendredi 23 décembre 2022, à une remise de certificat à des agents de sécurité privés de base ayant suivi pendant 3 mois, une formation intense, lors d’une cérémonie, à Ouagadougou, au siège du centre.
L’Institut Supérieur de Management des Risques (ISMR), dont la spécialité est la formation dans les métiers de sécurité et de sûreté, a franchi une étape supplémentaire dans la réalisation de sa mission qui est de renforcer les capacités des travailleurs dans le domaine de la sécurité. La cérémonie de ce vendredi marque la fin de formation de la première session de formation des agents de sécurité privée qui a commencé le 5 septembre et a pris fin le 16 décembre 2022.
L’institut à travers cette formation se conforme aux nouvelles dispositions prises par le ministère de la Sécurité burkinabè qui dans son arrêté n°2011-0194 du 20 octobre 2011 portant conditions d’ouverture d’un établissement de formation en sécurité privée, en son chapitre V article 13, exige que la durée de formation initiale dans un établissement de formation en sécurité privée soit de trois mois minimum.
Cette première session a enregistré 10 inscrits dont 9 agents de sécurité de BBS First Security et un responsable de société de gardiennage en cours de création qui veut aussi se conformer à la nouvelle disposition du ministère de la Sécurité qui s’applique aussi aux responsables des structures privées de sécurité.
«L’ISMR est fier d’avoir organisé cette formation et d’avoir ainsi démontré qu’il est prêt à soutenir le Gouvernement de notre pays dans la mise en œuvre de sa politique en matière de sécurité. Notre souhait est d’étendre cette formation au maximum d’agents et de promoteurs de service de sécurité afin de participer au renforcement quantitatif et qualitatif de l’offre de services de sécurité au Burkina, en particulier dans le contexte délicat que nous traversons », a déclaré la directrice générale de la structure, Evelyne Sinzogan. Elle a de ce fait salué de manière particulière la présence du représentant des pouvoirs publics et réitéré ses remerciements au Gouvernement.
Au début, ils étaient 11 apprenants. Au cours de la session, « il y a eu deux qui ont arrêté les cours. L’un pour des raisons de niveau qui n’y était pas parce qu’il y a des modules comme le droit qui nécessitent que l’apprenant ait un certain niveau pour comprendre pas mal de choses », a indiqué madame Sinzogan qui a annoncé que la prochaine session est prévue pour début février. Elle a ajouté que l’institut est prêt pour assurer quatre sessions de formation de base au cours de l’année sans compter le deuxième niveau dédié aux contrôleurs et le troisième niveau réservé aux superviseurs.
Le commissaire de Police, Fidèle Zwetin, chef de service du suivi du contrôle des sociétés privées de sécurité, représentant le directeur de la Règlementation, a dit être le plus heureux à l’issue de cette cérémonie parce que cette étape marque le début d’un changement. « Notre volonté, c’est d’avoir des vigiles qualifiés, pouvoir professionnaliser le secteur privé et cela passe par ces types de formation où le vigile sort qualifié avec toutes les compétences et rudiments qui lui permettent d’assurer les tâches qu’assuraient avant les forces de sécurité publique », a affirmé le commissaire Fidèle Zwetin, reconnaissant qu’aujourd’hui, au regard de la situation sécuritaire difficile, les forces de sécurité publique sont en train d’être déployés sur d’autres terrains.
« La formation a duré du 5 septembre au 16 décembre 2022, soit 480 heures au cours desquels des modules homologués par le ministère de la Sécurité, ont été dispensés aux apprenants », a déclaré le commissaire à la retraite Rémi Sanou qui a ajouté que la certification de qualification professionnelle d’agent de sécurité de base de tous ces apprenants a été validée le 20 décembre 2022. Il a aussi souligné que les notes varient entre « 17,59 à 14,45/20 » pour une norme à ISMR fixée 12/20.
Après avoir exprimé la joie et la fierté qui animent les récipiendaires dont les compétences ont été renforcées au sortir de cette formation, le major de la promotion baptisée A-2022, Charles Moyenga, au nom de ses collègues apprenants, a pris l’engagement de mettre en pratique en tout temps et en tout lieu, « les précieuses connaissances acquises » au profit de la Brigade burkinabè de sécurité (BBS) et de ses clients. Il a exhorté ses collègues « à rester dignes et respectueux des règles de déontologie et de discipline lors de leurs missions partout où ils seront postés. « La formation s’est bien passée avec le soutien de l’institut et des instructeurs », a-t-il signifié le major qui a obtenu une moyenne 17,59/20.
Durant les trois mois, ces apprenants ont été formés dans 11 modules. Il s’agit du métier d’agent de sécurité privée ; de la déontologie, des règles de disciplines et la règlementation des activités privées de sécurité ; de la gestion opérationnelle d’un poste de sécurité privée ; du secourisme ; de l’initiation au pénal général et au droit pénal spécial ; du droit du travail ; de la sécurité incendie ; de l’armement et munitions civiles applicables au Burkina Faso ; de la sensibilisation à lutte contre les actes terroristes, de la communication efficace et système de communication radio et des gestes techniques professionnels en en intervention.
Spécialiste dans le domaine de la formation en sécurité et sûreté, l’Institut Supérieur de Management des Risques, offre un éventail de formations aux métiers de la sécurité (sécurité incendie, sécurité informatique, sécurité de l’environnement, sécurité privée) pour les travailleurs et les jeunes en quête d’emploi.
Par Bernard BOUGOUM
