L’Institut général Tiemoko Marc Garango pour la Gouvernance et le Développement (IGD) a lancé samedi 20 mai à Ouagadougou, un projet de recherche dénommé « Jeunesse africaine et dynamique de résilience à la violence, à l’exclusion et à l’injustice » qui s’étalera sur une période de trois ans.
Ce projet consiste à faire une recherche comparative qui va couvrir le Burkina et la République Démocratique du Congo. Elle sera financée par le Centre de Recherche et Développement international du Canada (CRDI), selon les initiateurs.
Il a pour objectif de « lutter contre l’extrémisme au sein des jeunes, à travers des activités de recherches, partages d’expériences et de plaidoyers », a affirmé Abdoul Karim Saidou, le chargé de programme à l’IGD.
« C’est un travail qui va nous permettre d’identifier les facteurs de résilience des jeunes face à l’injustice et à la violence et qui doit aboutir à un ensemble de recommandations pour voir dans quelle mesure faire en sorte que la jeunesse puisse participer davantage dans le processus démocratique et surtout qu’elle puisse faire entendre sa voix dans les politiques publiques », a précisé M. Saidou face à la presse.
Pour lui, il s’agit de « voir comment faire en sorte que la pacification des rapports sociaux, la stabilisation de la société passe par le travail de la jeunesse dans le cadre d’un plaidoyer ».
Durant les trois ans que durera le projet, « une enquête quantitative et qualitative, un travail avec les acteurs, notamment, des audiences avec les responsables politiques, des conférences publiques, des concours de slam », seront menés.
« Nous allons déployer un ensemble de stratégie sur le terrain pour faire en sorte que les résultats de la recherche soient partagés avec le plus grand nombre d’acteurs possible », a confié Abdoul Karim Saidou pour qui « il y aura un aspect comparatif avec la République Démocratique du Congo qui est également couverte par ce travail de recherche ».
« L’équipe de recherche au Burkina va être présidée par le professeur Augustin Loada avec tout le STAFF de l’IGD et pour la République Démocratique du Congo, c’est l’université catholique de Bukavu qui va se charger de la collecte des données de réalisation des études », a indiqué M. Saidou, notant que « les deux études pays seront coordonnées par le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP) qui va assurer la coordination générale ».
La coordination générale devrait permettre d’ »aboutir au bout des trois ans à un travail comparatif qui va permettre de mettre en exergue les résultats qu’on aura obtenu dans les deux pays en mettant l’accent sur les similitudes et les différences », a-t-il poursuivi.
Selon lui, « ce projet de recherche a été initié suite à une publication par le GRIP sur le mouvement citoyen dont le document va être présenté la semaine prochaine. C’est suite à ce travail que nous avons estimé nécessaire de poursuivre ce travail de recherche ».
Daouda ZONGO