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Jeux de hasard au Burkina: une société joue avec la vie des travailleurs!

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il faut jouer, mais pas avec la vie des employés (Ph illustration/actucameroun.com)

Les jeux de hasard dont une société privée, installée dans plusieurs pays de la sous-région, notamment au Burkina Faso, est spécialisée, semblent s’être déplacés des salles aux lumières tamisées, vers les bureaux de ladite structure, à Ouagadougou, où les emplois sont désormais menacés. Trois cadres de cette société ont déjà fait les frais de licenciements qui leur sont tombés dessus, à un moment où ils s’y attendaient le moins. Même l’Inspection du travail qui s’est opposée en son temps, à cet acte posé contre les intérêts de travailleurs, n’a pas eu gain de cause. Cette société privée de jeux de hasard, dont on retrouve les machines dans les contrées les plus éloignées du Burkina, s’érige ainsi en hors-la-loi, avec comme une conviction secrète d’impunité. Si rien n’est fait par l’Etat et les institutions en charge du respect des lois du travail en vigueur, et des organisations de défense des droits des travailleurs, ce sont de nombreux burkinabè et leurs familles qui se retrouveront dans une voie sans issue.

Dans cette société, nombre de travailleurs se posent des questions sur leur avenir, tant l’ambiance y est devenue malsaine. Certains travailleurs sont même gagnés par la lassitude, doublée par cette angoisse de se «faire virer» à tout moment. «Motif économique» et «restructuration», ce sont les arguments brandis, à souhait, pour se débarrasser, de cadres et agents, sans autre forme de procès. En son temps, lorsque les trois cadres se sont vus notifier que leurs services allaient être fermés et externalisés, l’inspection du travail avait déjà trouvé ces licenciements abusifs, mais rien n’y fit. Pas même l’opposition catégorique d’autres cadres de la direction burkinabè de cette société n’a pas fait fléchir le siège. Pour les directeurs des différents départements, les motifs avancés par le siège pour se débarrasser des trois cadres n’étaient pas valables, surtout que ceux-ci avaient en charge, des services importants pour le fonctionnement de la société.

Toujours selon des informations qui nous sont parvenues, deux des cadres, parce qu’ils n’avaient plus d’autres choix, et animés de la crainte que leurs dossiers n’aboutissent en justice, où se trouveraient, en souffrance, plusieurs autres affaires du genre, ont dû négocier leur départ. Le troisième, quant à lui, continue de se battre. Mais ce combat, c’est au profit de tous les employés et cadres de la société qu’il doit être mené, afin que leur pain quotidien, et celui de leurs familles respectives, soient préservés, et surtout qu’ils puissent continuer à travailler dans un environnement plus serein. Aujourd’hui ce sont les employés de cette société de jeux de hasard qui sont dans l’œil du cyclone, mais à qui le tour demain?

Par Wakat Séra