La famille commémoration de la Journée nationale de la liberté de la presse, ce 20 octobre, 19e édition, sous l’égide du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ), a donné à réfléchir sur les «Réseaux sociaux et les juridictions burkinabè», au cours d’un panel.
Les réseaux sociaux posent d’énormes défis aux professionnels des médias. L’activiste des réseaux sociaux peut-il être considéré comme journaliste professionnel? Le journaliste professionnel peut-il être un activiste des réseaux sociaux? Quelle est la règlementation qui doit régir les deux types de médias? Autant de questions qui ont été débattues au cours de ce panel.
Boureima Ouédraogo, membre du comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo, estime que «les réseaux sociaux ne sont pas forcément des menaces pour les journalistes professionnels mais des sources d’information». Il explique que la différence entre l’activiste des réseaux sociaux et le journaliste professionnel se trouve dans le traitement de l’information. «Il est donc bon de poser la réflexion afin de trouver les solutions qui valorisent chacun dans ce qu’il fait», a-t-il ajouté.
Le Dr Emile Bazyomo, enseignant à l’université de Ouagadougou, qui a été le premier à camper le sujet, est revenu sur des notions à la fois théoriques et concrètes pour montrer qu’il y a des territorialités parfois pas bien limitées entre les deux entités.
Le juriste, politologue et enseignant à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) de Ouagadougou, Abdoul Karim Sango, a retracé la complexité de cet espace numérique. Il reconnait qu’il y a une avancée dans l’encadrement juridique du journalisme au Burkina Faso. Pour lui, les activistes des réseaux sociaux ne devraient pas bénéficier de la dépénalisation des délits de presse.
Pour sa part, Dr Cyriaque Paré, enseignant en communication et en journalisme et patron d’un site d’informations LeFaso.net, estime qu’il ne faut pas confondre journalisme et militantisme sur les réseaux sociaux.
Par Boureima DEMBELE