L’ambassadrice de Cuba au Burkina Faso, Nadieska Navarro Barro, a rendu hommage au président burkinabè Thomas Sankara, un «grand ami de Cuba», en déposant une gerbe de fleurs devant sa statue sur le site du Mémorial sis au Conseil de l’Entente, ce lundi 25 mai 2020, à l’occasion de la Journée de l’Afrique.
Accompagnée de ses proche collaborateurs, l’ambassadrice de Cuba, Nadieska Navarro Barro, a effectué le déplacement au Conseil de l’Entente à Ouagadougou, pour rendre un hommage au capitaine Thomas Sankara, le père de la révolution d’août 1983. Elle est la première personnalité à aller rendre hommage au révolutionnaire, en faisant un dépôt de gerbe de fleurs devant sa statue, depuis son dévoilement le 17 mai dernier.
Ce jour étant «une date très importante pour l’histoire, pas seulement de l’Afrique mais du monde entier» et «une journée où on rend hommage, pas seulement aux grands hommes d’Etat qui se sont réunis pour créer l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA)», il y a 57 ans, «mais aussi à tous les hommes et femmes qui ont ouvert la voie vers l’abondance, l’unité, le développement de l’Afrique», Cuba a choisi de rendre hommage à son «grand ami», cet homme qui a été assassiné le 15 octobre 1987.
«On a profité de cette occasion pour venir faire un petit hommage au nom de l’ambassade de Cuba au président Sankara, un grand homme sans doute», a affirmé Mme Navarro Barro, pour qui il est «un homme qui a changé l’histoire, pas seulement (du Burkina) mais aussi l’Afrique». «C’est un homme exceptionnel, extraordinaire», a-t-elle conclu.
Le 25 mai 1963, 32 Chefs d’Etat africains se sont réunis à Addis Abéba pour mettre en place l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), aujourd’hui Union africaine (UA).
Arrivé à la tête de la Haute-Volta à la suite d’un coup d’Etat en 1983, le capitaine Thomas Sankara s’élève contre l’impérialisme et se rapproche de plusieurs pays du bloc socialiste. Au cours de la révolution, il s’est rendu à Cuba en 1984 puis une deuxième fois en novembre 1986.
Devant l’OUA, il livre, le 29 juillet 1987, un discours contre la dette et invite les pays membres à ne pas rembourser cette dette. Il argument en ces termes : «la dette ne peut pas être remboursée parce que si nous ne payons pas, nos bailleurs de fond ne mourront pas. Soyons-en sûrs. Par contre, si nous payons, c’est nous qui allons mourir. Soyons en sûrs également».
Par Daouda ZONGO