A l’occasion de la Journée mondiale de la radio le ministre de la Communication, Rémis Fulgance Dandjinou a émis le voeu que les propos et les interventions lors des émissions radiodiffusées tendent à répandre la tolérance.
Ce jour, 13 février 2019, la communauté internationale célèbre, en communion avec l’UNESCO, la huitième (8ème) journée mondiale de la radio sous le thème « Dialogue, tolérance et paix ». Je me félicite de la reconnaissance faite à la radio par cette commémoration instituée par l’instance onusienne depuis le 3 novembre 2011, à la faveur de sa 36e conférence, pour marquer dans les esprits le potentiel immense de cette technologie.
Je saisis cette occasion pour saluer, féliciter et encourager les acteurs qui animent les 152 stations de radio réparties sur l’ensemble du territoire burkinabè. C’est le lieu aussi pour moi de saluer tous les auditeurs et surtout les clubs des auditeurs qui constituent les forces de développement de ces structures, les galvanisant dans leur mission d’information, de sensibilisation et de transformation de notre environnement socioéconomique.
Le Burkina Faso a adopté la radio, en octobre 1959, comme instrument de diffusion culturelle à destination des populations. Aujourd’hui, plus que jamais, nous travaillons à la développer, à la rendre performante pour qu’elle joue pleinement son rôle de vecteur favori du sentiment national et unitaire.
Au moment où nous commémorons cette 8e journée, le Burkina Faso est secoué par les menaces et les affres persistantes du terrorisme. Notre pays est traversé par des conflits intercommunautaires, mettant à rude épreuve la stabilité du Burkina et le vivre ensemble légendaire des burkinabè.
Plutôt que d’annihiler l’hospitalité, le courage et la bravoure légendaires des burkinabè et leur fort potentiel de résilience, les discours véhiculés par la radio doivent galvaniser les acteurs sur les théâtres des opérations, restaurer l’autorité de la force publique que les terroristes œuvrent à saper, forger une psychologie à toute épreuve des populations en général et des plus exposées en particulier, exhumer les valeurs, les exploits guerriers d’antan, enfouis dans les tombeaux de nos ancêtres et redorer l’image du Burkina à travers nos contrées et dans le monde.
Chers confrères,
Chers auditeurs,
La radio est appelée à jouer son rôle de rassembleur des communautés, afin de promouvoir un dialogue constructif en faveur de la paix, la cohésion sociale et partant, du développement. Ce média, en raison de sa portée étendue et de sa vitesse de transmission, de la richesse et de la composition de son auditoire, est le moyen idéal pour œuvrer à apaiser, à réconforter nos populations, pour contrer l’extrémisme violent et les conflits, en particulier dans des zones sensibles et potentiellement exposées à cette réalité.
J’appelle de tous mes vœux l’adoption de démarches lénifiantes, la promotion d’interventions des plus positives dans les émissions radiophoniques et interactives afin qu’elles soient des plates-formes de dialogue et de débat démocratique sur des questions qui préoccupent le plus les burkinabè. Loin de moi l’idée de dépouiller ces interventions de leur sens critique, de leur caractère interpellateur de l’acteur et de l’autorité publics, car cet aspect est vital pour notre démocratie et pour la promotion de la gouvernance vertueuse.
Mais, mon souhait le plus ardent est que les propos et les interventions, lors des émissions radiodiffusées, tendent à répandre la tolérance et à aider à surmonter les différences, afin de fédérer les communautés autour d’objectifs et de causes communes. La force de la radio, ne l’oublions pas, permet d’agir sur la formation des opinions et les changements de comportements. Chaque intervenant devrait s’en approprier et en faire un outil de promotion de la liberté d’expression, de la liberté de presse, du renforcement de la démocratie et du vivre ensemble.
Des études menées sur la période 2010-2015 ont prouvé la proximité de la radio avec les ménages et les citoyens. Elles ont révélé, je le rappelle, que 68% des ménages, au Burkina Faso, disposent d’au moins un poste radio et que 67% des populations écoutent, au moins une fois par semaine, la radio. Les populations citent majoritairement la radio comme leur première source d’information et de sensibilisation.
Cette huitième édition, placée sous le thème « Dialogue, tolérance et paix », cadre parfaitement avec le contexte national et m’offre l’opportunité de louer le travail abattu par l’ensemble des personnels des stations de radio publiques et privées au Burkina Faso, des institutions de régulation et des structures d’autorégulation, des organisations professionnelles des médias, des auditeurs, dans toutes leurs composantes et de souligner leur contribution extraordinaire à la gestion de la situation difficile que traverse le Burkina. Je leur souhaite paix, santé et sécurité dans leurs missions.
Mon département, avec l’accompagnement des ministères en charge de de la Défense nationale et de la sécurité, travaille à établir des passerelles idéales de collaboration entre les forces de défenses et de sécurité et les médias, afin d’aménager et de renforcer les espaces de collecte, de traitement et de diffusion de l’information juste, crédible et accessible à leur public.
Bonne célébration à l’ensemble des acteurs !
Bonne et heureuse année 2019 à tous !
Vive la radiodiffusion !