Des avocats inscrits au Barreau du Burkina Faso ne sont pas contents du fonctionnement, ou plutôt des dysfonctionnements de la Justice. Ils le font savoir à travers un mouvement de protestation dont l’une des étapes était un sit-in de deux heures qu’ils ont organisé ce 20 mai 2019 devant la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Après cela, ils ont tenu une conférence de presse.
Ce sit-in intervient après des arrêts de travail et une marche organisés par les avocats. Toutes ces manifestations ont pour objectifs, pour ces Hommes en robe noire, d’exprimer leur ras-le-bol quant à la paralysie de la justice burkinabè. Ces occasions ont été également mises à profit par les avocats pour exiger de l’autorités des mesures pour une reprise effective des activités de la justice.
Après le sit-in, les avocats ont animé une conférence de presse au cours de laquelle, par la voix du Bâtonnier Paulin Salembéré, ils ont déclaré que le Barreau est «une sentinelle de l’Etat de droit» et à ce titre, il a «un rôle de défense et de dénonciation de toute forme d’atteinte à la liberté et aux droits fondamentaux de l’homme».
Parce que pour eux, la situation actuelle de l’institution judiciaire dûe au mouvement des agents de la Garde de Sécurité pénitentiaire (GSP) et celle des Greffiers est « une véritable négation de l’Etat de droit », dans la mesure où des détenus en sont victimes.
Par Boureima DEMBELE