Le président de la Fédération burkinabè de karaté-Do, Maître Oumar Yugo, arrivé il y a dix mois, à la tête de sa structure qui a traversé une profonde crise, a affirmé face à la presse le lundi 16 avril 2018 à Ouagadougou, qu’il « ne tolérera plus » les mauvais comportements des acteurs de leur discipline qui sapent les efforts fournis par le FBK.
M. Yugo qui était face aux journalistes dans le cadre d’une formation initiée par sa structure à leur endroit pour qu’ils puissent maîtriser les règles arbitrales, a fait le bilan de sa gestion concernant la saison passée qui a été «positive » vu les résultats engrangés, notamment, à Cotonou où la forte délégation burkinabè de karaté-do a obtenu 25 médailles.
« Nous avons eu une crise qui a durée, c’est la volonté du seigneur, il ne faut pas rougir. On est allé aux urnes et au final les statistiques sont sorties. A partir de cet instant, qu’on aime Oumar Yugo ou pas, on est obligé de constater qu’il y a un bureau », a déclaré le président de la FBK qui a invité les journalistes sportifs « à ne plus (lui) parler de crise parce que si toutes les fédérations en crise pouvaient ramener 25 médailles de là où elles partent, ce serait merveilleux ».
Selon lui, « il y a des gens qui sont en crise depuis 40 ans. A un moment, je vais mettre tout ça dans un placard et avancer avec ceux qui veulent avancer. Mais la porte est ouverte. Seulement je ne ferai plus de concession », s’est montré assez clair Maître Yugo. Le premier responsable du karaté-do qui nourrit l’ambition de travailler à une saine émulation entre tous les sports de combats a dénoncé entre autres « les passagers de grades dans le noir, les comportements injurieux vis-à-vis de la fédération, les comportements anarchiques avec des créations de structures diverses et variées, de manière illégale ».
« Il n’y a pas deux fédérations et nous allons passer à la phase juridique. Toute personne qui va franchir le seuil de ce qui est toléré par notre règlement intérieur passera en conseil de discipline ou sera radiée de la fédération », a-t-il prévenu tout en ajoutant que « quand des gens vont au Nigeria pour revenir avec des grades alors qu’ils appartiennent à une structure, ce n’est pas tolérable. Quand on organise des stages et on donne des grades alors que les grades sont sous le sceau de la fédération, ce n’est pas non plus normal. Il faut qu’on dise à ces gens-là de revenir à la maison ou d’arrêter de nous essouffler. Je voudrais qu’à ce niveau-là, vous donnez force à la légalité », a-t-il conclu.
Par Bernard BOUGOUM