Le ministre de l’Intérieur kényan, Kiture Kidiki a été nommé, ce vendredi 18 octobre 2024, au poste de vice-président du pays en remplacement de Rigathi Gachagua qui a été destitué, le jeudi 17 octobre dernier, par le Sénat.
La chambre haute du Parlement de Kenya a mis fin, le jeudi 17 octobre 2024, aux fonctions de Rigathi Gachagua au poste de vice-président du pays, pour corruption et autres allégations, selon elle.
«Le Sénat a décidé de démettre de ses fonctions, par destitution, Son Excellence Rigathi Gachagua», a prononcé le président de la chambre parlementaire, Amason Kingi. Il «cesse d’exercer ses fonctions», a poursuivi le premier responsable du Sénat dans la décision prise à l’issue de plusieurs jours d’audience.
« Ce matin, j’ai reçu un message de Son Excellence, le Président, concernant la nomination du professeur Kithure Kindiki (…) pour combler le poste vacant de vice-président de la République du Kenya, à la suite de la destitution du précédent titulaire du poste», a, de son côté renchérit le président de l’Assemblée nationale, Moses Wetangula lors d’une session spéciale.
En effet, près d’une semaine après l’adoption par une écrasante majorité de la motion de destitution de M. Gachagua par l’Assemblée nationale, le Sénat avait jugé, jeudi, le vice-président Rigathi Gachagua coupable de «violation grave» de la Constitution, de menaces envers les juges et de pratiques politiques de division ethnique.
Ce dernier était hospitalisé au moment du vote. Selon son avocat, Me Paul Muite qui a cité des sources médicales, M. Gachagua, âgé de 59 ans, souffrait de «douleurs thoraciques intenses» et avait besoin d’un «repos complet».
A la place du désormais ex-vice-président a été nommé, ce vendredi 18 octobre 2024, l’actuel ministre de l’Intérieur du Kenya, Abraham Kiture Kidiki. Âgé de 52 ans, cet ancien professeur d’université s’est fait connaître sur le devant de la scène internationale lorsqu’il a défendu le président William Ruto face à la Cour pénale internationale (CPI). M. Ruto y était, avec d’autres dirigeants kényans, accusé d’implication dans des crimes commis, en 2007, lors des violences post-électorales au Kenya. Des poursuites finalement abandonnées.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)