Dans son point hebdomadaire, faisant noter une opération ayant abouti à la neutralisation de plusieurs terroristes, à la destruction de véhicules à moteur (pick-up et motos) ainsi qu’à la saisie d’armes légères et de matériel de téléphonie, la force Barkhane, toutefois, a salué la mort de deux soldats.
L’actualité est tristement marquée par la mort en opération de deux soldats, le brigadier-chef Dmytro Martynyouk et le brigadier Kévin Clément, lors de deux actions distinctes d’une même opération d’ampleur, conduite contre les groupes armés terroristes dans le Liptako malien. La force Barkhane salue la mémoire de ces militaires morts au combat, et exprime ses condoléances envers leurs familles et frères d’armes.
Pour autant, la force Barkhane reste particulièrement déterminée et poursuit son effort dans la région du Liptako-Gourma, concentrant son action dans la lutte contre les groupes armés terroristes dans la région dite « des trois frontières ».
Opération héliportée des commandos de Barkhane dans le Liptako malien
Du 10 au 29 avril, la force Barkhane a conduit avec ses commandos une vaste opération de harcèlement des groupes armés terroristes (GAT) dans le Liptako malien dans la zone dite des trois frontières (Mali, Burkina Faso et Niger).
Les commandos sont la prolongation, à terre, de l’action des hélicoptères français, britanniques et danois. Dès lors qu’il est nécessaire de poursuivre l’action au sol, ces derniers passent à l’action. La combinaison de ces capacités permet la pleine efficacité de la manœuvre.
L’opération comportait trois temps distincts : une phase d’acquisition et de consolidation du renseignement, une phase d’analyse, et une séquence de valorisation des objectifs avec des actions préparées.
Face à des GAT évitant le contact, l’action combinée de la force Barkhane aura permis de collecter des renseignements précieux et d’obliger l’ennemi à se dévoiler hors de ses zones refuges, permettant ainsi de le frapper depuis les airs avec l’appui des drones et des avions de chasse. Au cours de cette opération, plusieurs terroristes ont été mis hors de combat, une dizaine de motos ont été détruites, de même que des armes et des munitions.
Opération coup de poing au Nord du Burkina Faso
Par ailleurs, dans la nuit du 27 au 28 avril 2020, à 40 km au Nord de Gorom Gorom au Burkina Faso, la force Barkhane a également conduit une opération ayant abouti à la neutralisation de plusieurs terroristes, à la destruction de véhicules à moteur (pick-up et motos) ainsi qu’à la saisie d’armes légères et de matériel de téléphonie.
Cette action de neutralisation qui a mobilisé un module héliporté et des commandos au sol s’est déroulée en zone frontalière dans la province de l’Oudalan, où sévit le groupe armé terroriste de l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS).
Cette action porte un nouveau coup sévère à l’EIGS au Burkina Faso qui voit sa liberté d’action et sa capacité de nuisance réduite.
Plus que jamais, Barkhane maintient une forte pression sur les GAT dans la région des trois frontières.