Comme à l’accoutumée, le 14 Juillet a été fêté, non seulement sur les Champs Elysées à Paris, mais également à Ouagadougou, où les Français ont levé le verre à la résidence de France, en compagnie de leurs invités burkinabè et des ressortissants d’autres pays. L’occasion a été saisie en cette soirée conviviale à souhait, par le chargé d’affaires a.i. de l’ambassade de France au Pays des hommes intègres pour rappeler «la vitalité» de la communauté française «qui a tissé avec le Burkina Faso des liens économiques et familiaux». A ce titre, René Consolo, tout en invitant les uns et les autres à ne pas oublier «les épreuves du peuple burkinabè» et «à avoir une pensée pour les victimes des actes de violence qui endeuillent ce pays ami». En passant en revue l’activité de la France au Burkina, le diplomate n’a pas manqué de souligner, entre autres, la Mobilité étudiante qui permet de noter l’accompagnement de 60 doctorants par des bourses d’étude. Dans la même logique, ce sont plus de 1500 étudiants burkinabè «qui ont fait cette année le choix de la France pour leurs études supérieures», a affirmé René Consolo dont nous vous proposons un florilège du discours.
«En ce jour de fête pour la France, nous n’oublions pas les épreuves du peuple burkinabè; je voudrais vous inviter à avoir une pensée pour les victimes des actes de violence qui endeuillent ce pays ami.
Le 14 juillet, il est de tradition de passer en revue notre activité au Burkina.
Je retiens d’abord la vitalité de notre Communauté. C’est une communauté de belle taille qui a tissé avec le Burkina Faso des liens économiques et familiaux. Je voudrais ici remercier les élus consulaires, l’équipe du consulat général et les chefs d’îlots qui sont à nos côtés. Félicitations aux établissements d’enseignement notamment à Mme la Proviseure et aux deux présidentes de l’APE Mme Liliou et aujourd’hui Mme Vanden Borre pour les excellents résultats au baccalauréat 2023, une bourse d’excellence et un prix Jacqueline de Romilly.
Vitalité également dans le domaine de la Coopération: nous demeurons engagés grâce à notre service de coopération et d’action culturelle et à nos opérateurs – Instituts Français, Campusfrance, Expertise France, France Volontaires, IRD, Cirad, CFI et AFD.
J’ai eu l’honneur avec mes collègues européens, d’accompagner Monsieur le Premier ministre à l’inauguration de la centrale solaire Yellen. Il y a aussi notre engagement en faveur de la distribution d’eau à Bobo Dioulasso, des équipements éducatifs et de voirie à Ouagadougou. Ces projets sont conduits par l’Agence Française de développement dont je salue ici le Directeur, M. Gilles Chausse et son équipe.
Cette année encore l’Ambassade de France au Burkina Faso a poursuivi son soutien à la jeunesse et à l’entreprenariat. Une nuit de l’excellence burkinabè a été organisée en France en juin. Grace à cette initiative plus d’une centaine d’entrepreneurs burkinabè ont pu présenter leur projet à la diaspora africaine en France et créer de multiples opportunités d’affaires. Et ce n’est pas tout, je pense à d’autres secteurs d’activité et notamment:
La Culture avec les Instituts français de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso qui continuent leurs activités hors les murs, en coopération étroite avec les partenaires, créatrices et créateurs burkinabè. Un exemple révélateur du succès de cette démarche, la fête de la musique organisée avec l’espace culturel Gambidi et l’espace Les Bambous à Bobo Dioulasso.
La Mobilité étudiante: la France accompagne 60 doctorants grâce à des bourses d’étude. Plus de 1500 étudiants ont fait cette année le choix de la France pour leurs études supérieures.
La Santé et la recherche scientifique: nous poursuivons une coopération engagée avec l’université Ki-Zerbo dans le domaine de l’épidémiologie et avec le CHU de Bobo Dioulasso sur les pathogènes émergents et les interactions COVID/VIH.
La Sécurité avec les formations de l’ISEPC dont la 11ème promotion vient d’achever sa scolarité.
Chers compatriotes,
Le 14 juillet est le jour où les Armées défilent devant la Nation. Je voudrais remercier ici ceux et celles qui au sein des forces Armées, de la Gendarmerie nationale, des unités de la Police nationale et sapeurs-pompiers œuvrent pour la sécurité du pays et le respect de l’ordre républicain.
Cette année, sur les Champs Elysées, l’Inde était l’invité d’honneur. Ce défilé aura également souligné notre partenariat rénové avec nos amis africains. Les lycées militaires africains ont été mis à l’honneur à cette occasion; ils sont jumelés avec leurs homologues français. Les liens et l’interopérabilité seront renforcés au plus tôt dans la formation militaire.
La Fête nationale c’est aussi le moment de réfléchir à l’événement que nous célébrons. Quel est le sens du 14 Juillet? C’est le jour de la reddition de la Bastille, mais le 14 juillet est la date d’un autre événement, celui de la Fête de la fédération de 1790, jour où le Souverain et le Peuple, réconciliés, firent Nation.
Entre cette journée mémorable et aujourd’hui, nous serons passés par onze régimes politiques de la Convention à la Vème République. Nous avons fait appel à des solutions endogènes pour organiser nos institutions mais pas toujours: La déclaration des droits de l’Homme nous a été apportée par le corps expéditionnaire français de retour d’Amérique du Nord. Nous nous sommes inspirés de ce texte pour notre déclaration des droits de l’Homme et du citoyen. Il n’y a pas de mal à s’inspirer de ce qu’il y a de mieux ailleurs.
Et nous avons fait tomber d’autres bastilles: l’abolition des privilèges, de l’esclavage et de la peine de mort. Nous avons aussi donné l’assaut aux Bastilles sociales qui empêchaient le droit de grève, le vote des femmes, la reconnaissance du divorce, le droit à la contraception et à l’avortement, le mariage entre personnes de même sexe.
Mais il reste beaucoup à faire: répondre au changement climatique, à l’inclusion des personnes souffrant de handicap, reconnaitre l’identité de genre, faire cesser les guerres d’agression et les violations des droits fondamentaux.
La France, avec ses partenaires européens et ses alliés traditionnels, reste vigilante face à ces enjeux. Membre permanent du Conseil de sécurité, la France a des responsabilités particulières; elle les assumera.
Chers compatriotes,
J’aimerais vous dire que le travail commencé en 1789 est désormais terminé.
Mais devant les crises internationales, les enjeux de société, les menaces contre l’environnement et conscients du travail qui nous reste à faire – je vous rappelle que nous accueillons les Jeux Olympiques à Paris l’année prochaine – donnons-nous du cœur à l’ouvrage!»