La Millennium Challenge Corporation (MCC) a signé un protocole d’accord avec les gouvernements du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire dans le cadre de son nouveau programme régional d’interconnexion énergétique qui vise à renforcer l’intégration du marché entre les deux pays et le secteur énergétique ouest-africain.
La signature de ces protocoles d’accord intervient après que la MCC a signé le mois dernier un accord de coopération avec le Système d’échanges d’énergie électrique ouest africain (EEEOA), une institution spécialisée de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui se concentre sur l’intégration du système énergétique régional et la réalisation d’un marché régional de l’électricité.
« Faire progresser l’accès à l’électricité est essentiel pour développer la croissance économique dans toute l’Afrique de l’Ouest », a déclaré Siengui A. KI, le secrétaire général du Système d’échanges d’énergie électrique ouest africain. « Par exemple, l’électricité permet aux entreprises de fabriquer des biens, et elle permet aux étudiants d’étudier la nuit, ce qui augmente leurs chances d’accéder à l’éducation. Le Système d’échanges d’énergie électrique ouest africain est ravi de s’associer à la MCC pour explorer des moyens innovants d’accroître la stabilité du réseau interconnecté du Système d’échanges d’énergie électrique ouest africain. »
Dans le cadre de cette exploration, l’EEEOA dirigera une étude de faisabilité qui évaluera la viabilité ainsi que les impacts socio-économiques et environnementaux d’un investissement dans une ligne de transmission à haute tension reliant Ferkessédougou, dans le nord de la Côte d’Ivoire, à Bobo-Dioulasso, dans le sud du Burkina Faso, et pouvant éventuellement se poursuivre jusqu’à la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou.
L’accord de coopération avec l’EEEOA est le premier du genre entre la MCC et une institution régionale telle que la CEDEAO. L’accord intervient dans la foulée de la loi African Growth Opportunity Act and Millennium Challenge Act Modernization Act de 2018, qui permet à la MCC de réaliser des investissements régionaux transfrontaliers. Grâce à cette nouvelle autorité, la MCC sera en mesure de faire davantage pour faciliter les échanges commerciaux et mettre en relation les marchés régionaux pour un impact à plus grande échelle sur la réduction de la pauvreté et la croissance.
« Les pays en développement peuvent croître plus rapidement, créer plus d’emplois et attirer davantage d’investissements lorsqu’ils font partie de marchés régionaux dynamiques », a déclaré Mahmoud Bah, le directeur général par intérim de la MCC. « Pour renforcer l’intégration régionale, il faudra aussi bien construire des infrastructures “matérielles” que mettre en œuvre les réformes nécessaires pour harmoniser les politiques et processus institutionnels qui contribuent à réduire ou à éliminer les obstacles aux échanges commerciaux. »
La MCC octroie des subventions importantes aux pays en développement qui répondent à des normes rigoureuses en matière de bonne gouvernance, allant de la lutte contre la corruption au respect des droits démocratiques, telles qu’évaluées par le tableau de bord de la MCC. La MCC adopte une approche entrepreneuriale, avec des engagements fondamentaux en matière de données, de responsabilisation et de prise de décision fondée sur des éléments probants.
Source: https://www.state.gov/ (18 juin 2021, 17h50)