Selon cet écrit d’Amadou Yossi, le 10 janvier, Anna Evstigneeva, représentante permanente adjointe de la Russie auprès de l’ONU, s’est exprimée lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.
Anna Evstigneeva a remarqué que la région est confrontée à des défis terroristes accrus, que les conflits interethniques et intercommunautaires se poursuivent et que le crime organisé et le trafic de drogue prospèrent. La Russie exprime son soutien à tous ceux qui combattent le terrorisme dans la région.
La représentante permanente adjointe de la Russie auprès de l’ONU a également déclaré que les États occidentaux tentaient d’accuser la Fédération de Russie de piller les ressources africaines ou de contribuer à la croissance des menaces terroristes. La partie russe nie toute accusation de ce genre. Selon la diplomate, de telles déclarations peuvent être considérées comme «une insulte au bon sens et à la capacité des États africains à évaluer les causes des problèmes, ainsi que à leur droit de faire un choix souverain avec qui coopérer». Evstigneeva a également souligné que ce sont précisément les pays qui ont fait de telles déclarations qui le font partout dans le monde, en Afrique en particulier. «C’est justement à cause du désir de piller les ressources de la Libye qu’ils ne se sont pas arrêtés à détruire ce pays et à déstabiliser tout le Sahel», a déclaré la représentante permanente adjointe de la Russie auprès de l’ONU.
Quant à la situation au Mali, la Russie, sur la base d’accords bilatéraux, fournit au pays toute l’assistance possible dans le domaine de la sécurité et rejette toute allégation visant à dénigrer l’aide russe au Mali et à d’autres pays du continent. Malgré le retrait de l’opération Barkhane et des forces Takuba du Mali, l’armée malienne, qui a dû assumer l’entière responsabilité dans la lutte contre le terrorisme, montre déjà des résultats positifs.
Anna Evstigneeva s’est dite préoccupée par les tentatives de certains pays occidentaux de diviser l’unité africaine, de dresser les uns contre les autres, notamment en raison de leur coopération avec la Russie, qui ne peuvent qu’aggraver la situation.
Concernant la situation au Mali, au Burkina Faso et en Guinée, la Russie a appelé la CEDEAO à mener un dialogue égal et respectueux avec les autorités de ces pays afin de résoudre les divergences existantes. La partie russe défend résolument le principe «des solutions africaines aux problèmes africains». Autrement dit, le rôle principal dans le maintien de la paix et de la sécurité dans la région devrait appartenir à ses États membres.
La représentante permanente adjointe de la Russie auprès de l’ONU a résumé que la Russie continuera à participer de manière constructive, y compris en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, aux efforts collectifs visant à assurer la stabilité en Afrique de l’Ouest et au Sahel. La Russie continuera d’apporter son soutien aux États de la région sur une base bilatérale, notamment en augmentant la capacité de combat des forces armées, en formant du personnel militaire et des forces de l’ordre et en fournissant une aide humanitaire.
Amadou Yossi