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L’armée française quitte le Tchad et rétrocède sa dernière base militaire au Sahel

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La France a achevé, le jeudi 30 janvier 2025, le retrait de ses troupes du Tchad où elle a rétrocédé sa dernière base militaire au Sahel, ont annoncé les états-majors militaires des deux pays après une cérémonie strictement militaire.

« L’État-major des armées informe <…> que les trois bases où étaient stationnées les troupes françaises au Tchad ont été restituées à l’Armée nationale tchadienne. Le dernier d’entre eux a été remis aujourd’hui, le 30 janvier 2025″, indique le communiqué de l’état-major général des armées tchadienne à la veille d’une cérémonie officielle prévue vendredi pour marquer ce départ.

La rétrocession de la base Sergent Adji Kosseï de N’Djamena vient « boucler définitivement » la présence française au Tchad, conformément à la volonté des hautes autorités de N’Djamena, ajoute le texte de l’armée tchadienne.

« Le camp de Kosseï a été rétrocédé aujourd’hui (jeudi) à l’armée tchadienne », a pour sa part indiqué à Paris le porte-parole de l’état-major des armées français, le colonel Guillaume Vernet. Les personnels et matériels de combat ont été transférés en France, seuls restent sur place des conteneurs qui seront rapportés par voie terrestre et maritime, par des prestataires privés, poursuit la même source.

Le Tchad était le dernier point d’ancrage de la France au Sahel, où Paris a compté jusqu’à plus de 5 000 militaires dans le cadre de l’opération antijihadiste Barkhane, stoppée fin novembre 2022.

Depuis, quatre autres anciennes colonies françaises – le Niger, le Mali, la Centrafrique et le Burkina Faso – ont enjoint à Paris de retirer son armée de leurs territoires, où elle était historiquement implantée, et se sont rapprochées de Moscou.

La date limite pour achever le retrait des troupes avait été fixée au 31 janvier 2025 et la cible finale était la base du sergent Adji Kossey dans la capitale du pays, N’Djamena.

Par Wakat Séra