«L’armée nationale du Burkina, en collaboration avec les VDP (Volontaires pour la défense de la patrie), mène avec succès des opérations de neutralisation des terroristes. Cependant, les militants, pour leur part, ont multiplié les attaques contre les militaires et les civils.» C’est le constat fait par M. A. Maiga à travers cette opinion dans laquelle il établit une comparaison avec le Mali.
A l’occasion de la Fête du travail, le Premier ministre du Burkina Faso a défini les grandes priorités des autorités. Entre autres, le chef du gouvernement a qualifié la protection de l’intégrité territoriale et de la vie des populations civiles de tâche principale pour le moment.
En effet, l’armée nationale du Burkina, en collaboration avec les VDP (Volontaires pour la défense de la patrie), mène avec succès des opérations de neutralisation des terroristes. Cependant, les militants, pour leur part, ont multiplié les attaques contre les militaires et les civils.
Certes, les attaques incessantes dont ce pays fait l’objet ont fait que le Burkina Faso a été classé à la 2e place des pays les plus affectés par le terrorisme à l’échelle mondiale, derrière l’Afghanistan, selon l’Indice mondial du terrorisme 2023, un rapport publié par l’Institut pour l’économie et la paix. Toutefois, les autorités sont unanimes sur la montée en puissance de l’armée nationale burkinabè.
Rappelons que les autorités burkinabè ont annoncé la fin des opérations de la force française Sabre, après avoir dénoncé, quelques semaines plus tôt, les accords de défense entre Ouagadougou et Paris.
Suite à cette annonce, des informations selon lesquelles le gouvernement de transition allait inviter une Société militaire privée russe (Wagner Group) pour lutter contre le terrorisme ont commencé à circuler. Les autorités burkinabè n’ont pas confirmé cette allégation, déclarant que les forces nationales sont capables de contrer les terroristes.
«Notre Wagner (le groupe paramilitaire russe), ce sont les VDP (Volontaires pour la défense de la patrie). Et nous à aucun moment, il ne nous viendra à l’idée d’accepter les troupes étrangères ici», ont affirmé les autorités burkinabè.
Il convient de noter que le Mali voisin fait face aux mêmes défis sécuritaires. Après que les autorités de transition ont repris une coopération active avec la Fédération de Russie, l’état-major de l’armée malienne fait état d’opérations réussies utilisant du matériel russe. Malgré le fait que le Burkina Faso considère également Moscou comme un partenaire stratégique, Ouagadougou ne souhaite pas voir de militaires étrangers sur son territoire. Le gouvernement estime que c’est à la population de l’assurer et à la nation de se défendre elle-même.
Chaque nation souveraine choisit ses partenaires en fonction de ses intérêts nationaux. Cependant, face au terrorisme transfrontalier, il faut envisager une stratégie plus globale d’alliance avec les pays voisins et de renouvellement de partenariats efficaces avec d’autres pays.
M. A. Maiga