Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a présidé, ce vendredi 15 juillet 2022, la session ordinaire au titre de l’année 2022 du Comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPPC). Il s’est agi, au cours de cette session, de faire l’état des lieux de la situation sécuritaire dans les zones de pôle de croissance, en vue de prendre les mesures appropriées pour la protection des investissements et le déroulement des travaux, ainsi que pour la libération de celles déjà sous emprise.
«Promouvoir les pôles de croissance comme instrument majeur de résilience de l’économie nationale dans un contexte à fort défi sécuritaire». C’est sous ce thème que s’est tenue la session ordinaire au titre de l’année 2022, du Comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPPC).
L’ordre du jour de cette assise qui a connu la participation des membres et observateurs du CNPPC ainsi que de personnes ressources, a porté sur l’état de la mise en œuvre des résolutions et recommandations de la session 2021, la situation de la mise en œuvre du Plan de travail annuel 2021 de la Stratégie nationale de promotion des pôles de croissance (SNP-PC) et le point sur la préparation et la construction de pôles de croissance.
Cette rencontre a également permis de faire l’état des lieux de la situation sécuritaire dans les zones de pôle de croissance, en vue de prendre les mesures appropriées pour la protection des investissements et le déroulement des travaux, ainsi que pour la libération de celles déjà sous emprise.
A la cérémonie d’ouverture, le Premier ministre, Albert Ouédraogo, par ailleurs président du CNPPC, a soutenu que les travaux de cette session interviennent à un moment où le Burkina Faso traverse une grave crise sécuritaire, doublée d’une profonde crise socio-économique et également une dégradation sans précédent de la situation humanitaire.
«A la date du 30 avril 2022, le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation a recensé 1 902 850 personnes déplacées internes du fait des exactions des groupes armés terroristes. Sur le plan socio-économique, la situation sécuritaire a de fortes répercussions sur l’activité de production dans divers domaines. Le secteur agrosylvopastoral par exemple, qui occupe plus de 70% de la population active totale, a été fortement impacté», a-t-il expliqué, toute en précisant que «les mouvements de populations du fait de l’insécurité ont entraîné un abandon de 384 702 ha de superficies de terres cultivables et une perte de production de 323 093 tonnes durant la campagne agricole 2021/2022». Toute chose qui, à son avis, a provoqué une dégradation de la situation alimentaire.
Face à ce constat, a-t-il ajouté, le Gouvernement s’attèle, avec l’appui de tous ses partenaires, à trouver des solutions idoines, pour résorber les effets de la crise et créer les bases d’une consolidation de l’économie nationale, déjà confrontée aux conséquences de la crise sanitaire de la Covid-19 et à un environnement économique international fragilisé principalement par le conflit russo-ukrainien.
Selon le Premier ministre, la session a permis d’explorer les possibilités qu’offrent les pôles de croissance, en tant qu’approche holistique de développement, dans le cadre global de la lutte contre l’insécurité, structurée autour du triptyque « Paix-Sécurité-Développement ». C’est pourquoi, il a affirmé que l’importance des investissements réalisés ainsi que l’impact attendu des pôles de croissance, en termes de création de richesses et d’emplois, imposent d’apporter des réponses appropriées et diligentes à la problématique de la sécurité.
DCRP/Primature