Le groupe de travail des nations unies sur les détentions arbitraires examinera le cas de Djibrill Bassolé, ancien ministre des affaires étrangères du Burkina Faso sous l’ex président Blaise Compaoré lors de sa prochaine session qui se tiendra à Genève du 19 au 28 avril. Incarcéré depuis septembre 2015, l’ancien chef de la diplomatie burkinabè avait été accusé d’avoir appuyé le putsch mené à l’époque contre les autorités de la transition. Appuyé par l’opposition et bénéficiant d’importants soutiens à l’étranger, son cas constitue désormais une épine dans le pied du président Roch Marc Christian Kaboré.
Et ce d’autant plus que l’état de santé du prisonnier constitue de plus en plus un sujet de préoccupation. Atteint d’importants problèmes cardiaques, Djibrill Bassolé a, depuis fin janvier, effectué plusieurs aller-retours entre la Maison d’arrêt et de correction des armées (Maca) et la polyclinique internationale de Ouagadougou. Selon son cardiologue, Ali Niakara, son état de santé nécessite qu’il réalise une angiographie coronaire. Or, a t-il souligné, celle-ci ne peut être réalisée au Burkina Faso « dont les centres de cardiologie ne sont pas dotés du plateau technique. »
Un constat désormais appuyé par un autre cardiologue, Benoît Moquet, qui exerce en France au centre hospitalier Y. Le Foll de Saint Brieuc. Contacté à la demande de Djibrill Bassolé, ce dernier mentionne dans un certificat émis le 27 mars que l’ancien ministre « nécessite une admission en Cardiologie pour explorations (…). Dans l’attente de ces examens, le traitement anti coagulant (…) est à suspendre en attendant le bilan cardiologique. » Selon l’un des avocats de Djibrill Bassolé, Alexandre Varaut, qui demande à ce que son client « reçoive rapidement les soins nécessaires », la poursuite de ce traitement pourrait avoir des conséquences mortelles.
Source : Rédaction Mondafrique (http://mondafrique.com/cas-djibril-bassole-bientot-devant-lonu/)