L’espace «Pays en lumière», sur la rue des Arts où sont érigées les statues de monuments africains du cinéma, est sans conteste, le site qui attire le plus de festivaliers et du grand public à la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Connue pour ses idées lumineuses, l’initiatrice du site, Aysha Junior Ouédraogo, a indiqué qu’elle a voulu apporter sa touche particulière à la fête en décorant, sur près de 200 mètres, la rue avec des parapluies de couleurs blanche, verte et noire, le tout illuminé la nuit par deux allées de guirlandes dorées débouchant sur la jonction du mythique rond-point des cinéastes trônant au Centre-ville de la capitale du 7e art africain. Une équipe de Wakat Séra en a fait le constat, ce mercredi 26 février 2025.
La 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), bat son plein depuis ce samedi. C’est dans cet élan que naquit «Pays en lumière». Ce projet qui est devenu l’attraction de cette biennale du cinéma africain, est une idée d’Aysha Junior Ouédraogo, une célèbre promotrice d’évènementiels au Burkina Faso.

La promotrice de l’espace «Pays en lumière» a, simplement, voulu apporter encore plus de lumière au Fespaco. «Nous avons souhaité, entre autres objectifs, faire un espace où les festivaliers pouvaient se retrouver pour boire un verre, tranquillement, et échanger entre eux, afin que le brassage culturel soit une réalité», a affirmé Aysha Junior Ouédraogo. C’est une idée qu’elle mijotait depuis quatre ans mais a été confrontée à quelques blocages.
«L’idée première, c’est vraiment de renforcer les sites d’animation du Fespaco, apporter un petit plus pour que les gens puissent sentir l’effet cinéma», a soutenu Aysha Junior.
Sur près de 200 mètres, la rue des arts où se dressent les statues de grands africains, détenteurs de l’Etalon d’or de Yennenga, le prix le plus convoité au Fespaco, est décorée de 500 parapluies de trois couleurs: le blanc, le vert et le noir. Tout ce décor est mis en valeur par des guirlandes dorées qui illuminent la rue jusqu’au rond-point dédié aux cinéastes qui trône devant la mairie centrale de Ouagadougou, au centre-ville de la capitale burkinabè.

Aux entrées de la rue féérique, les forces de l’ordre redoublent d’efforts pour maintenir la sécurité. La foule, elle, se bouscule, faisant voir des personnes de tous âges, avec une forte présence de la jeunesse.
«Les 500 parasols sont noirs, blancs et verts pour traduire ce que nous traversons. Le blanc pour la paix que nous recherchons, le vert pour l’espoir et le noir pour le deuil que nous portons avec la mort de nos frères engagés pour la défense de la patrie», a révélé Aysha Junior, selon qui les parasols suspendus n’ont pas pu atteindre les 2 000 pour diverses raisons.
Une fois à l’intérieur, en solo, en duo, en groupe, ou entre camarades ou en famille, les visiteurs immortalisent leur passage sur la rue qui a subi une véritable métamorphose. Le public prend, également, des photos avec les statues des lauréats des éditions passées du Fespaco. Le public, y compris les festivaliers, déguste les les bons plats et les grillades succulentes, arrosés de boisson. C’es le cas de Prisca Yonli, brochettes en main, tirant son plaisir de la contemplation des lieux. En tout cas, les Burkinabè profitent pleinement de ces moments passés à l’espace «Pays en lumière», car qui comble les angoisses liées à l’insécurité que traverse le pays.

L’ambiance montre que le site continuera de drainer du monde, à l’instar de Madi Zoromé, venu avec sa petite amie pour être «témoin oculaire» de qui fait l’objet de toutes les attentions lors de cette 29e édition du Fespaco qui bat son plein avec la projection des films en compétition dans les salles. «Je trouve la décoration vraiment fabuleuse. On se croirait à Dubaï», s’est-il écrié avant de continuer avec empressement sa séance photo, comme pour dire que c’est la seule chose à ne surtout pas manquer de faire sur le site, pour se souvenir de ces moments inoubliables. Moussa Sawadogo, un autre festivalier trouve cette idée vraiment «géniale».
L’espace «Pays en lumière» est ouvert de 15h00 à 23h00. Selon la promotrice, elle est dans la réflexion, pour permettre à un large public de vivre cette première expérience. Aysha Junior a rassuré le public qu’à chaque édition, son espace comptera, pour donner encore plus d’éclat au Fespaco.
Par Bernard BOUGOUM