Roi du ballon rond au pays de la Reine! C’est la fabuleuse histoire d’un pharaon nommé Mohamed Salah qui vient d’être désigné meilleur joueur de l’année 2018 en Angleterre. Loin d’être un conte de fée, c’est le couronnement d’une saison 2017-2018 menée tambour battant par le meilleur fusil de Liverpool. La Premier League porte la griffe de ce pharaon qui n’arrête pas de faire trembler les filets des adversaires des «Reds». Véritable renard de surface qui sait également se mettre au service de ses partenaires dont l’intraitable Sénégalais Sadio Mané, l’Egyptien affole les compteurs. Si son club n’a plus aucune chance de monter sur la première marche du podium, déjà conquise par Manchester City de l’immense Pep Guardiola, Salah lui, a, à son compteurs 43 buts, au titre de la Premier League et de la Ligue des champions européenne. Et il a encore devant lui, une deuxième manche de demi-finale européenne dont il a survolé le match aller de son immense talen: 2 buts et 3 passes décisives pour une victoire de 5-2 pour Liverpool qui recevait ce mardi 24 avril, l’AS Rome. Prémices d’une finale de Champions League devant lui. Véritable machine à buts, la perle rare venue du fond du Nil, n’a pas fait qu’être meilleur joueur africain de l’année, ses ambitions dépassant le toit des pyramides égyptiennes.
Mohamed Salah, c’est un joueur hors normes que certains n’hésite pas à mettre en balance avec le messie du Barça. Mais les bookmakers du foot international penchent nettement pour le roi Salah, même si Lionel Messi est considéré comme l’un des meilleurs footballeurs de sa génération. Il est très courtisé en ce moment par les clubs les plus prestigieux de l’Europe pour ses performances irrésistibles. Ces dribbles déroutants, ces automatismes avec son compère Sané et surtout ses buts qu’il ne finit pas d’enfiler aux gardiens considérés comme les plus grands du monde, ont fini par faire du joueur égyptien, le dépositaire du football flamboyant produit par l’équipe de l’Allemand Jürgen Klopp qui est conscient qu’il détient entre ses mains une pépite. Et pourtant, il n’a que 25 ans! C’est dire combien Salah confirme l’adage selon lequel «aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. Et ce n’est pas un hasard si à la suite de l’Algérien Ryad Mahrez, auteur d’une étincelante saison en 2016 à Leicester, Mohamed Salah est le deuxième Africain sacré meilleur joueur de l’année en Premier League. Mieux, le jeune joueur sur lequel repose l’espoir de toute une nation égyptienne dont il a assuré la qualification pour le mondial russe de juin-juillet 2018, est en mesure de supplanter, en fin de saison, des stars confirmées comme Alan Shearer (Blackburn, 1995-1996), Cristiano Ronaldo (Manchester United, 2007-2008) et Luis Suarez (Liverpool, 2013-2014), qui ont totalisé ,chacun, 31 réalisations dans cette Premier League considérée comme l’un des championnats les plus relevés du monde, avec ceux espagnol et italien.
Qu’est-ce qui arrêtera Mohamed Salah? Interrogation que se posent à raison les grands analystes du football mondial qui prédisent au pharaon un avenir des plus radieux. Le jeune joueur, qui est loin d’être au sommet de son art, s’il garde la même clairvoyance de jeu et surtout cette rigueur de vie et de sportif dont il a fait sienne, est en tout cas sur orbite. Premier challenge de Mohamed Salah: qualifier, le mercredi 2 mai, Liverpool contre l’AS Rome, son club de provenance. Last but not the least, les épaules du jeune génie devront porter l’espoir du peuple égyptien qui entend aller le plus loin possible dans cette coupe du monde où les Pharaons sont très attendus.
Par Wakat Séra
