Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken est attendu, cette semaine, en Afrique, notamment en Éthiopie et au Niger. Une première dans ce dernier pays et au moment où Washington s’inquiète pour la situation sécuritaire de ce vaste territoire du continent noir.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken se rendra pour une tournée, cette semaine, en Afrique, selon une information du département d’État américain.
Annoncé à Niamey pour le jeudi et le vendredi, le Secrétaire d’État du pays de l’Oncle Sam aura des entretiens avec le président du Niger, Mohamed Bazoum, ainsi qu’avec son homologue, Hassoumi Massaoudou. Dans ce pays ouest africain, le patron de la diplomatie américaine aura également une rencontre avec des jeunes affectés par les nombreux conflits dans la région.
En effet, pour la toute première visite d’un secrétaire d’État de la première armée au monde au Niger, des discussions sur la coopération sécuritaire dans la région du Sahel n’en seront guère de reste.
Mais avant Niamey, Antony Blinken sera accueilli, entre mardi et mercredi, à Addis-Abeba, en Éthiopie, où il sera question d’aider à consolider un fragile accord de paix avec la partie Nord de ce pays siégeant l’Unité africaine. Aussi, le diplomate, toujours selon le département américain, entend travailler à la revitalisation des relations entre les États-Unis et leur allié éthiopien.
À Addis Abeba, mercredi et jeudi prochain donc, le secrétaire d’État américain conduira notamment des entretiens sur la mise en œuvre de l’accord de paix du 2 novembre dernier au Tigré et il rencontrera également des partenaires humanitaires ainsi que des acteurs de la société civile pour parler de sécurité alimentaire et droits humains, selon toujours le communiqué du département d’État.
Par ailleurs, le communiqué américain ne fait pas mention d’une rencontre avec le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, avec qui, Washington entretient des relations compliquées, même si une telle rencontre n’est pas à exclure. Les relations entre Washington et Addis Abeba se sont tendues après la décision de M. Ahmed, Prix Nobel de la Paix, de lancer cette offensive au Tigré en 2020.
En rappel, l’envoyé de l’Union africaine pour la Corne de l’Afrique, en la personne de l’ancien chef d’État du Nigéria, Olusegun Obasanjo, a déclaré mi-janvier, que jusqu’à 600 000 personnes auraient été tuées dans ce conflit de Tigré au Nord de l’Éthiopie.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)