Les Etats-Unis d’Amérique (USA) ont prononcé, le mercredi 28 juin 2023, de nouvelles sanctions contre les activités de Wagner en Centrafrique et au Mali, pour lutter contre l’influence du groupe paramilitaire privé russe, en Afrique, tout en «enjoignant les gouvernements en Afrique ou ailleurs à cesser toute coopération» avec ce groupe.
Attendues au début de semaine, les Etats-Unis ont décidé de les reporter quelques jours encore afin de ne pas donner l’impression qu’ils prennent parti dans la crise qui s’est déroulée au cours du week-end en Russie où Wagner s’était rebellé contre Moscou.
Ces sanctions américaines visent la compagnie minière Midas Resources, qui possède plusieurs mines en Centrafrique, ainsi que Diamville, spécialisée dans les transactions sur l’or, toutes deux contrôlées par Evguéni Prigojine, le patron de Wagner, a indiqué le département du Trésor américain. Les sanctions visent aussi une autre société basée à Dubaï, Industrial Resources General Trading, accusée de gérer les transactions pour le compte de Diamville.
« Le groupe Wagner finance ses opérations brutales en partie grâce à l’exploitation de ressources naturelles dans des pays comme la Centrafrique et le Mali », a affirmé le sous-secrétaire au Trésor, Brian Nelson. « Les Etats-Unis continueront de cibler les sources de revenus du groupe Wagner afin de l’empêcher de s’étendre en Afrique, en Ukraine ou ailleurs », a-t-il ajouté.
Peu auparavant, le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller, avait annoncé l’éminence de ces sanctions, et à nouveau dénoncé les activités du groupe Wagner en Afrique. « Nous pensons que là où va Wagner, il sème la mort et la destruction dans son sillage », a déclaré Matthew Miller, en « enjoignant les gouvernements en Afrique ou ailleurs à cesser toute coopération avec Wagner ».
Par Wakat Séra