Depuis plusieurs années, le Burkina-Faso est menacé par la présence de groupes terroristes sur son territoire. La problématique relative à l’insécurité est d’ailleurs l’une des causes de l’instabilité politique enregistrée dans le pays au cours de ces derniers mois. Les nouveaux dirigeants du pays se sont illustrés par leur opposition au soutien militaire qu’apporte la France dans le cadre de la lutte contre le phénomène du terrorisme. C’est le point de vue de Issaka B. R. Sibalo.
Les forces burkinabè continuent leur lutte effective contre les terroristes, où le 11 mars, près de Gorom-Gorom au nord, les forces de l’ordre du Faso ont localisé un regroupement de terroristes dans la zone de Balliata. S’en suit un combat farouche mixé d’attaques aériennes précises contre les groupes armés indésirables. L’opération s’est bien déroulée pour les militaires burkinabè, dont le bilan a fait une trentaine de terroristes neutralisés, des engins et des armes détruits.
Avant ça, dans une annonce faite le 5 mars, plusieurs dizaines de terroristes ont été maîtrisés par l’armée du Burkina Faso. Cette moisson a été possible suite à des «frappes de hautes précisions» qui ont été effectuées dans les régions situées à l’Est et au Centre-nord du pays. On retient que, l’armée s’est attaquée, entre autres, à un regroupement de terroristes dans les environs de Partiaga. Dans la région du Centre-nord, l’impact de cette opération a été plus visible. Alors que les hors-la-loi étaient en conclave avec leurs responsables, ils ont été anéantis par les frappes de l’armée.
Une opération qui marque une nouvelle victoire et un succès pour les forces burkinabè. Avec la nouvelle tournure qu’a prise la guerre anti-terroriste depuis l’arrivée au pouvoir du Capitaine Ibrahim Traoré, les forces armées nationales ne cessent d’aller de victoire en victoire.
Les autorités de transition agissent avec détermination et efficacité. Dans une telle situation, il faut affirmer que seuls les militaires sont capables de vaincre les terroristes dans cette longue guerre et de reconstruire le pays.
Plusieurs initiatives, dont l’utilisation de drones ont été prises par les autorités pour faire face à cette menace dans le Sahel. Selon un cadre en charge de la sécurité, l’Agence d’innovation de défense et de sécurité (AIDS) a pour objectif de «bâtir un pôle autonome et stratégique de solutions opérationnelles endogènes» pour «bouter le terrorisme hors du Burkina Faso».
Pour rappel, le Burkina Faso a demandé le départ définitif de tout le personnel militaire français encore en service dans les administrations du pays. À travers une note datée du 28 février, et qui explicite cette annonce, le ministère des Affaires étrangères dénonce un accord «d’assistance technique militaire» signé avec la France en 1961. Une suite logique de la mise en œuvre de la politique de «souveraineté» prônée par le gouvernement de transition du capitaine Ibrahim Traoré.
Issaka B. R. Sibalo