9 février 2001- 9 février 2020, cela fait 20 ans, année après année, que se déroulent les KUNDE à Ouagadougou et cela constitue une prouesse et un grand mérite pour une cérémonie de récompense non étatique sur le continent africain. Cet événement culturel se présente aujourd’hui comme le baromètre de la musique au Burkina. Ce Dimanche 9 février, l’équipe des KUNDE a rencontré la presse pour annoncer la date de la tenue de l’édition 2020 de la cérémonie de récompense qui est le 29 mai et fêter du même coup ses 20 ans d’existence.
«La substance de cette conférence de presse c’est de marquer un arrêt pour dire que ça commencé un 9 février au Ciné Nerwaya et que les KUNDE ont 20 ans aujourd’hui», a lancé le commissaire général des KUNDE, Salfo Soré dit Jah Press, qui s’est réjoui que son équipe soit restée souder pendant tout ce temps. Pour lui «c’est une grâce divine». «Je pense que c’est la passion qui est le dénominateur commun de tous les membres du commissariat. C’est ce qui explique en partie cela», a affirmé M. Soré.
Cette année il est prévu des ateliers sur les KUNDE, sur la musique de façon générale, des spectacles avec les lauréats des KUNDE d’or depuis la première édition jusqu’à 2019, selon les organisateurs qui indiquent que ce sont des activités qui se tiendront bien avant le jour des KUNDE, et il y aura la cérémonie des KUNDE qui se tiendra avec beaucoup de surprises.
La conférence de presse a été ponctuée également par des témoignages d’artiste comme Asalfo du groupe Magic Systèm, Solo Dja Kabaco, du premier président de jury, Charlemagne Abissi, des membres organisateurs tels que ONS, Big Ben et Marvin.
Les uns et les autres ont salué la tenue régulière de cette compétition qui est devenue une fierté et pour les organisateurs et pour le Burkina Faso qui grâce aux KUNDE est positionné, aujourd’hui, «comme une place musicale d’importance en Afrique», selon ONS de son vrai nom Nabi Souleymane Ouédraogo, qui a soutenu que grâce aux KUNDE, «les gens se sont déplacés au fur à mesure pour faire de Ouaga la plaque tournante de la musique».
«Aujourd’hui quand on regarde tous les jeunes qui sont devenus des icônes de la musique, qui sont capable de générer en un ou en deux mois un million de vues sur YouTube, je pense que chaque matin, ils doivent se lever aller saluer le commissaire Jah Press et dire merci beaucoup», a-t-il laissé entendre.
Charlemagne Abissi est revenu sur ce qui a fait le succès des KUNDE. Pour lui, si les KUNDE ont eu du succès, c’est grâce à la bonne organisation, le fait Jah Press ait réuni autour de lui des gens engagés, passionnés, entouré de toutes les compétences. «Lorsque des gens s’unissent de bon cœur, ils peuvent réussir quelque chose de grand», a affirmé M. Abissi qui a témoigné que le jury qu’il présidait en 2001 a été libre pour faire son travail.
«Au début il n’y avait pas d’argent. On s’est jeté dans l’aventure et chaque fois que nous avons travaillé, chacun repartait heureux. C’est important aussi de dire que si certains d’entre nous ont pu faire cette carrière, au plan individuel, on le doit, c’est vrai aux médias qui nous emploient, mais également aux KUNDE qui nous a mis en lumière ici en Afrique de l’Ouest francophone. C’est toute l’Afrique qui a rendez-vous à Ouagadougou chaque année, grâce aux KUNDE. Si les KUNDE n’avaient pas existé, je crois que nos carrières seraient demeurées bien petites», a fait savoir Big Ben.
Joyeux anniversaire KUNDE
Par Daouda ZONGO