En 2008, a rappelé la porte-parole du gouvernement, Kolas Yotaka [谷辣斯.尤達卡], le ministère des Travaux publics avait recommandé par circulaire que les documents d’appel d’offres interdisent clairement la fourniture de produits informatiques chinois et l’envoi de techniciens chinois à Taiwan pour assurer le service après-vente. Cette recommandation avait été renouvelée en 2012.
Désormais, l’ensemble des administrations auront l’interdiction d’acquérir des logiciels et des matériels informatiques d’origine chinoise, à moins d’obtenir une autorisation spéciale du gouvernement, a expliqué Jian Hong-wei [簡宏偉], directeur du département de la Cybersécurité au sein du Yuan exécutif. Les employés de toutes les administrations, des agences affiliées à l’Etat et des entreprises publiques auront en outre l’interdiction d’utiliser de tels produits dans le cadre de leur activité professionnelle.
Fin janvier, des lignes directrices viendront définir les futures normes applicables en matière de passation des marchés publics, et une liste des fabricants chinois à exclure des marchés publics sera publiée en mars, a indiqué Kolas Yotaka.
Il ne s’agit pas, a-t-elle souligné, d’empêcher les entreprises chinoises de pénétrer le marché taiwanais ni de porter atteinte à la chaîne industrielle, mais de rappeler aux agences gouvernementales les risques pour la sécurité nationale lors de l’achat de logiciels et de matériels informatiques.
Cette décision fait suite aux annonces faites début janvier par l’Institut de recherche sur les technologies industrielles (ITRI) et l’Institut pour l’industrie de l’information (III), tous deux affiliés au ministère de l’Economie, et visant à interdire l’accès à leurs serveurs via des terminaux produits par l’entreprise chinoise Huawei Technologies.