L’ancien Premier ministre du Togo, Gilbert Houngbo, 61 ans, a été élu, ce vendredi 25 mars 2022, à la tête de l’Organisation internationale du travail (OIT). Il devient ainsi le premier Africain à être porté à la tête de cette organisation.
Le diplomate togolais a été élu au second tour par les membres du Conseil d’administration, représentant les Etats et les organisations d’employeurs et d’employés de l’OIT. Il obtient 30 voix, contre 23 pour sa principale opposante, l’ex-ministre française du Travail, Muriel Pénicaud.
«Je suis profondément et absolument honoré d’être le premier représentant de la région Afrique à être choisi pour diriger l’OIT après 103 ans d’existence», s’est-il exprimé, très ému après son élection à la tête de la plus ancienne agence spécialisée des Nations unies.
Gilbert Houngbo a souligné que le résultat de l’élection «est porteur d’un symbolisme fort», avant de lancer: «votre choix (…) répond aux aspirations d’un jeune Africain, dont l’humble éducation s’est transformée en une quête de justice sociale qui a duré toute une vie».
L’ancien Premier ministre togolais devra prendre ses fonctions début octobre 2022, et va succéder à l’ancien syndicaliste britannique, Guy Ryder, qui a épuisé ses deux mandats de cinq ans.
Le premier Africain à diriger à l’OIT est natif d’une préfecture rurale du Togo, et a passé la majorité de sa carrière dans des organisations internationales, où il est vu comme un haut fonctionnaire chevronné. Il a été secrétaire général adjoint des Nations unies, directeur du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), et aussi membre de l’équipe stratégique et directeur administratif et financier de l’organisation.
Depuis 2017, il dirige le Fonds international de développement agricole (FIDA). Mais il connait très bien l’OIT où il a occupé le poste de directeur adjoint (2013-2017) en charge des Opérations sur le terrain.
Par Wakat Séra