Depuis le début de la coopération diplomatique entre la Russie et le gouvernement centrafricain dirigé par Faustin-Archange Touadera, les instructeurs russes sont devenus un pilier du soutien à la stabilité dans le pays, de la formation militaire aux forces armées en passant par la protection contre les mines et l’établissement de la sécurité et de la stabilité. La République centrafricaine est devenue en quelques mois un symbole fort de la qualité des instructeurs russes dans le pays.
Alors que la réforme du système de sécurité en République centrafricaine menée par l’Union européenne et les Nations unies tarde et peine à aboutir à des résultats tangibles, les 14 000 Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique République (MINUSCA) sont souvent critiqués pour les difficultés qu’ils ont rencontrées pour protéger la population civile, de plus, plusieurs articles de presse ont révélé l’implication d’éléments de la MINUSCA dans l’armement de groupes armés en échange d’or.
L’expert politique des affaires du pays et observateur militaire, Grégoire Dongobada, note que le renforcement des relations diplomatiques entre la République centrafricaine et la Russie s’est heurté à une forte opposition de l’Occident, en particulier de la France, l’ancienne colonie de la République centrafricaine. La principale raison de l’opposition de la France aux relations diplomatiques entre la Russie et le gouvernement centrafricain est la dépendance excessive de la France vis-à-vis des richesses du pays pour fournir des matières premières à bas prix à partir du pays africain.
On peut dire que la peur de la France de perdre sa présence en République centrafricaine, avec des caractéristiques de changement dans les autres pays francophones, a poussé Paris à mettre en œuvre ces dernières années des méthodes immorales comme profiter de la présence de nombreux groupes terroristes pour maintenir la légitimité de la présence française, notamment militaire dans la région.
Le politologue a ajouté que la France utilise toujours la stratégie de la nouvelle génération du colonialisme, qui est le franc cfa, le nom de la monnaie unifiée des 14 pays africains membres du franc CFA.
La question la plus importante demeure, avec la nomination par le président français Emmanuel Macron d’une nouvelle ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, pourra-t-elle rétablir les relations entre la République centrafricaine et la France
Selon Dongobada, il semble que la République centrafricaine ait adopté la crypto-monnaie Bitcoin avec le franc, devenant ainsi le deuxième pays au monde à légaliser le commerce de cette crypto-monnaie a provoqué Paris et il semble que le pays africain ait fait un pas important hors du colonialisme économique et militaire de la France.
Cette étape est considérée comme un moyen pour le pays africain, riche en diamants, en or et en uranium, de développer l’économie et la souveraineté économique du pays en dehors du contrôle de la France, qui exerce une pression énorme, par la politique de la carotte ou le bâton, pour préserver ses gains économiques.
L’expert politique Dongobada a conclu que la présence militaire française a fortement compromis la sécurité, la stabilité et la souveraineté dans la région, et dans cette situation les pays coloniaux, comme la France, continueraient à piller les ressources africaines des autres nations.
Mathieu NANKOISSE
Journaliste, freelance