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Libération de Me Guy Hervé Kam: ce que les femmes du Mouvement SENS ont dit au Procureur du Faso

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Des militantes du Mouvement SENS de la région des Hauts-Bassins ont plaidé, ce vendredi 22 mars 2024, auprès du Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance (TGI Ouaga 1), pour la libération de leur leader, Me Guy Hervé Kam, détenu à la sureté nationale, depuis fin janvier dernier.

Cinq militantes du Mouvement SENS de la région des Hauts-Bassins, ont rencontré le Procureur du Faso, ce vendredi 22 mars 2024, au Tribunal de Grande Instance (TGI Ouaga 1), pour plaider pour la libération de Me Guy Hervé Kam, arrêté fin janvier dernier à l’aéroport international de la capitale burkinabè. Ces femmes disent inscrire leur action dans le mois de la femme et aussi le mois des carêmes, vu qu’elles sont femmes et mères.

« Il y a une note qui est sortie de la justice demandant de libérer Me Guy Hervé Kam. Ça fait maintenant deux semaines et nous avons vu que jusque-là, ça n’a pas été exécuté et donc en tant que femmes, mères et filles du Burkina Faso, surtout militant du Mouvement SENS, nous sommes venues plaider auprès de monsieur le Procureur du Faso pour qu’il puisse voir et user de son pouvoir pour que maître (Guy Hervé Kam) puisse être libéré », a déclaré à l’issue de la rencontre, la porte-parole de la délégation de l’organisation de l’avocat, Angèle Zida/Nikièma qui a demandé de même « aux autorités de la transition d’aider la justice à travailler ».

La porte-parole des militantes du Mouvement SENS, Angèle Zida Nikièma

Ces militantes du Mouvement SENS estiment qu’en vue du mois de la femme et en tant que mères, leur démarche à tout son sens. « Nous souhaitons vraiment la paix au Burkina Faso et nous avons confiance en notre justice », a ajouté Angèle Zida/Nikièma qui a apprécié l’attitude du procureur. « Déjà, nous sommes venues comme ça, on n’a pas pris de rendez-vous, mais il nous a reçues et il a pris acte de notre engagement », a-t-elle soutenu.

Est-ce qu’il (procureur) a pu vous dire pourquoi maître Guy Hervé Kam n’est toujours pas en liberté ?

A cette question d’un confrère, elle a rétorqué que « nous ne lui avons pas posé cette question. Nous sommes venues lui demander d’aider notre leader pour qu’il puisse retrouver sa liberté, qu’il puisse rejoindre sa famille qui l’attend deux mois maintenant ». Ces militantes du Mouvement SENS disent « vouloir vraiment que les autorités compétentes aident » à ce que la note de justice concernant le coordonnateur national de leur organisation, puisse être exécutée.

«Nous avons espoir et croyons vraiment aux fils et filles du Burkina Faso et nous disons que dans les jours à venir, cette histoire sera derrière nous», a terminé madame Zida qui a laissé entendre que sa délégation «n’a pas besoin de voir le ministre de la Justice» pour cette affaire, car la justice fait son travail et il faut seulement lever ce qui peut constituer des blocages.

Par Bernard BOUGOUM