Le diplomate sénégalais, Abdoulaye Bathily a mis fin, le lundi 15 avril 2024, à Tripoli, sa mission d’Envoyé spécial de l’Organisation des Nations unies (Onu) en Libye.
Il n’est resté à son poste qu’environ une année et demie. L’envoyé spécial de l’Organisation des Nations unies (Onu) missionné, en novembre 2022, auprès de la Libye, le diplomate international sénégalais, Abdoulaye Bathily, a rendu sa démission.
Une démission qui a été adressée, le lundi 15 avril 2024, au secrétaire général des Nations unies, António Guterres à New York et rendu public, le mardi 16 avril 2024, en conférence de presse. C’était à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité où M. Bathily a dressé un tableau très sombre de la situation en Libye, pays déchiré par une guerre civile depuis 2011.
Historien de formation, le désormais ex-missionnaire onusien auprès de la Libye a estimé, en effet, que le regroupement mondial ne peut «agir avec succès» dans le processus politique qu’il y mène, car, a-t-il poursuivi, elle fait face à des dirigeants qui placent «leurs intérêts personnels au-dessus des besoins du pays».
«Je pense que ce qui l’a convaincu de jeter l’éponge, c’est la conviction que les choses ne bougeaient pas. À chaque fois qu’il y avait un nouvel acquis, il était devenu difficile de consolider cet acquis pour franchir une nouvelle étape et d’avoir un horizon pour la résolution de cette crise. Il n’a pas eu le sentiment que les parties libyennes étaient prêtes à trouver une solution», a affirmé l’analyste sécuritaire et président du centre international d’études et de réflexion sur le Sahel (Cires), le journaliste Seidik Abba.
Âgé de 77 ans, l’universitaire sénégalais est ainsi le huitième émissaire onusien depuis la chute organisée du président Mouammar Kadhafi par l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) en 2011. En effet, Abdoulaye Bathily avait été nommé, en septembre 2022, à la tête de la Mission des Nations unies en Libye (Minul) après des mois de vacance du poste suite à la démission, en novembre 2021, de son prédécesseur, le Slovaque Jan Kubis.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)